Le festival La Guinguette sonore se veut "rock inclusif et accessible". Et pour faire un pas de plus vers l’inclusion, il proposera une grande nouveauté cette année : des gilets vibrants seront disponibles et deux concerts seront chansignés pour rendre le festival plus accessible aux personnes sourdes et malentendantes.

Ce festival va proposer sur scène 14 artistes avec ce vendredi Le Bien (pop - Marseille) à 19h30, Crache (Rock n roll - Marseille) en concert chansigné à 20h40, Ramkot (rock de stade - Gand, Belgique) à 21h50, NastyJoe (post punk - Bordeaux) à 23h et 111 (rock - Lyon) à 00h10.

Place le samedi 30 août à Curtism (shoegaze post punk - Toulon) à 19h30, Irnini Mons (indie Post-Punk - Lyon) concert chansigné à 20h40, Projector (post-punk - Brighton, UK) à 21h50, Péniche (post-punk instrumental - Tours) à 23h et Treaks (post-punk - Nantes) à 00h10.

Le festival, qui a tenu à ce que la moitié des groupes aient une voix féminine ou mixte en lead, proposera également une deuxième scène, "la Plage arrière" pour accueillir cette fois des artistes folk : Arthur et Grand Kosmi à partir de 22h45 le vendredi et Jamie Spacey et Jules Henriel) à partir de  21h25 le samedi.

 

Le directeur artistique “Guinguette Sonore” Sébastien Dreyer répond à Gabin Paumelle pour maritima :

Pourriez-vous nous expliquer concrètement qu'est-ce que la Guinguette sonore ?
SD : La guinguette sonore, c’est un festival rock qui a été créé à l'origine par les associations “Pub de L’Europe” et “Le Pointu” en 2017. Dès 2018, l'association dont je suis le président, “L’oreille en face des trous", a repris l’organisation du festival. C’est un festival de rock indépendant axé sur la découverte de groupes qu’ils soient locaux, nationaux ou internationaux. Il se déroule sur la plage de la Romaniquette dans un cadre idyllique, les pieds dans le sable au bord de la mer.

Qu'est-ce qui fait le succès de la guinguette sonore depuis plusieurs années, puisque 2025 marque déjà sa 8ᵉ édition ?
SD : C’est une recette très particulière qui était, dans un premier temps, accidentelle, lors de la première édition, de faire confronter un public familial et occasionnel à un public un peu plus expert venu chercher des sensations. Finalement, on s’est rendu compte que tout ce petit monde cohabite très bien ensemble et crée une ambiance vraiment unique entre les groupes de rock indépendants et un public non-initié, mais qui découvre quelque chose.

Cette année est marquée par la mise en place d'initiatives pour inclure les sourds et les malentendants. D'où vient-elle ?
SD : Cette volonté d’inclusion est quelque chose qui nous tient à cœur depuis plusieurs années. En partenariat avec la mairie d'Istres, dans le cadre d'actions culturelles, on a pu travailler autour de l’inclusion des publics sourds. C’est une idée qui vient principalement de la directrice administrative de l'association et du festival et qui s’axe autour de deux moyens, le gilet Octopulse qui émet des vibrations et permet au public sourd de ressentir la musique, et la préparation de deux des concerts en chansigne qui a nécessité plusieurs mois de préparation. C’est aussi l’idée de contre-pied qui nous a motivés. L'idée d'amener des sourds à un concert de rock, c'est une idée qui nous plaisait beaucoup

Vous avez également remis en place le projet d'exposition “l'éclipse de l'une”
SD : “L’éclipse de l’une”, au départ, c’est une exposition immersive que l’on organise depuis 2023. Avec l’aide d’une tablette, on devait trouver 8 femmes connues parmi 49 hommes, ce qui représente à peu près la proportion dans le milieu du rock. On avait ensuite sur la tablette accès aux interviews de ces personnes, à leur page de présentation, leur profession -puisqu’il n’y avait pas que des musiciennes- et à leurs activités. Cette année, en raison de la complexité de montage de la structure lors des années précédentes, on présente une version allégée. On mettra donc des panneaux biographiques fixés un peu partout dans la zone du concert.

 

Par rapport à la sélection d'artistes présents cette année, à quoi pouvons-nous nous attendre au niveau musical sur cette édition de la “Guinguette Sonore” ?

SD : En termes de styles musicaux, nous ne sommes pas sur de la nouveauté par rapport aux précédentes années. On propose du Rock indépendant, du Post-Rock et du Post-Punk avec des artistes locaux comme “Curtism”, “Crache” et “Le Bien” mais aussi des artistes nationaux qui viennent notamment de Bordeaux, Lyon, Nantes comme “NastyJoe”, “111”, “Treaks” et quelques artistes venus de l’étranger pour l’événement comme “Projector” de Brighton en Angleterre et “RAMKOT” de Belgique.

 

Avec le Delta Festival qui se déroule à Marseille au même moment, est-ce que vous pensez que cela va créer de la concurrence à votre événement ?
SD : On ne sera pas en concurrence directe parce que nous sommes vraiment sur une esthétique différente. Maintenant, j’imagine qu'il y a des gens qui veulent sortir et qu’ils sortiront à l'endroit où il se passe quelque chose, mais le public vraiment intéressé par le rock ou par des événements de plus petite échelle viendront peut-être plus à la “ Guinguette Sonore“.

 

crédit photo La guinguette sonore N. Nourgue 

 

Les tarifs vont de 10 à 16 euros avec un pass 2 jours à 24 euros. Billetterie à retrouver ici.