Chants des morts, lettres de grandes figures, saynètes… Depuis janvier, sept écoles marseillaises travaillent sur ce parcours éducatif autour de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Ce lundi, ils ont présenté le fruit de leurs recherches et créations sur la scène de l’Espace Bargemon, au cœur de Marseille.

 

 

Trois mois de travail pour ne pas oublier

 

Djibril, 11 ans, de l’école Gilles Vigneault (4e), a ouvert la restitution en lisant les premiers mots du poème de Madeleine Riffaud : « Chers enfants, je serai peut-être morte quand vous lirez cette lettre… »
« La guerre a éclaté quand elle avait 15 ans et elle voulait combattre. Je trouve qu’elle s’est bien battue et qu’elle a aidé la France », explique-t-il fièrement.

Joane, de la même école, a contribué à l’écriture du texte présenté par sa classe : « Je suis plutôt fière parce que je pense avoir écrit une bonne partie. Je suis heureuse de l’avoir fait, d’avoir reçu un trophée et d’être passée devant tout le monde. »

 

 

Leur enseignante, Isabelle De Laclos, parle d’un moment marquant : « Stressée pour moi, stressée pour eux… mais en fait, ça s’est super bien passé. On est dessus depuis trois mois, et je crois qu’ils vont en garder un très très bon souvenir. Moi aussi. »

D’autres écoles ont proposé des productions variées. L’école Hozier (2e) a écrit des lettres adressées aux résistantes, tandis que les élèves de l’école Cap Est (10e) ont imaginé les journaux intimes de femmes engagées dans la Résistance. À l’école Rose Place (13e), ce sont des affiches en faveur de la paix qui ont été conçues.

 

 

Un engagement citoyen salué par la Ville

 

Cette restitution s’est tenue en présence de Lisette Narducci, adjointe en charge des mémoires et des anciens combattants, et de Pierre Huguet, adjoint à l’éducation. Les élèves des sept écoles engagées dans le projet — Hozier, Rose Place, Gilles Vigneault, Chanteperdrix, Cap Est, Convalescents et une autre section de Gilles Vigneault — ont tous reçu un trophée pour saluer leur travail de mémoire.