Durant quatre jours, la commune devient la capitale du cinéma d'auteur, un cinéma "d'audace, de créativité et de liberté", comme le soulignent ses organisateurs. Avec un parrain de renom en la personne du réalisateur Gérard Krawczyk et un programme riche en projections et rencontres, le festival confirme son statut d'événement incontournable.

 

L'esprit "indé" : une question de passion, pas de budget

Qu'est-ce que le cinéma indépendant ? Pour Vincent Andrès, membre de l'association organisatrice AFCI (Association Française du Cinéma Indépendant) la définition est claire : "C'est surtout donner la possibilité à des réalisateurs et des producteurs de différents horizons de pouvoir venir présenter des films et éventuellement se faire reconnaître". Il insiste sur le fait que la sélection n'est pas une question d'argent. "On a des merveilles, des pépites pour 10 000 euros, et certains qui ont coûté 100, 200, 300 000 euros. Ça n'a absolument rien à voir avec le prix", explique-t-il.

Cette année, la compétition est dense avec 57 fillms sélectionnés : 5 longs-métrages, 8 documentaires, 24 courts-métrages, 6 films d'animation et 5 clips musicaux et 9 super courts prouvant la vitalité de la création.

 

 

Un parrain de choc et une voiture de légende

Pour souffler ses dix bougies, le festival s'est offert un parrain prestigieux : Gérard Krawczyk, le réalisateur de la saga culte Taxi. Un clin d'œil évident au territoire et à son histoire cinématographique. Pour l'occasion, un objet de collection est même exposé sur le parking de la Manare : "la voiture officielle de Taxi, celle que vous avez vue dans le film (opus 2 et 3) !", s'enthousiasme Laurence Durandau, notre reporter sur place. Le réalisateur était présent cette après-midi pour une rencontre exceptionnelle avec les jeunes. 

 

 

Transmettre la flamme : les jeunes au cœur du festival

L'une des grandes fiertés du SMR13 est son engagement auprès de la jeunesse. Cette première journée était consacrée aux masterclass pour les lycéens notamment de Martigues. Sophie Aubert, en charge de ces journées pédagogiques, souligne la volonté "d'ouvrir aux scolaires toutes ces coulisses du cinéma" pour leur faire découvrir "les métiers du savoir-faire de la filière".

Du travail du son à l'acting, avec "une méthode qui met l'émotion au cœur du je " menée par l'intervenante Sarah Barouk, les jeunes explorent toutes les facettes de la création. Cet engagement se matérialise aussi par le trophée du festival : un moulin orné d'une pellicule, réalisé par les élèves du lycée professionnel de l'Argensol à Orange.

 

 

Un marathon cinéphile pour un jury passionné

Derrière la sélection finale se cache un travail titanesque. Françoise Lezer, membre de l'AFCI et responsable du jury longs-métrages, raconte son parcours. "J'étais public la première année. J'ai découvert ce festival et avec mon mari on a été coopté par l'équipe de départ", se souvient-elle. Aujourd'hui, elle est l'une des chevilles ouvrières de la programmation. Le volume de films à visionner est impressionnant : "Personnellement, j'ai dû voir 145 films, des courts et des longs", confie-t-elle.

Ce dévouement est le reflet de l'esprit du festival. "C'est une communauté de passionnés que j'adore", conclut-elle. Une passion qui se partagera jusqu'à dimanche. Après la soirée d'ouverture façon "show hollywoodien" demain où du beau monde est attendu, les projections se poursuivront tout le week-end avec en point d'orgue la  remise des prix. L'événement est ouvert à tous. 

 

 

Plus d'informations sur la programmation à retrouver sur le site du Festival International du Film Indépendant SMR13.