Ce mercredi, une vaste opération de police baptisée "Jumbo 2" s’est déroulée dans plusieurs villes des Bouches-du-Rhône. Près d’un mois après une première opération du même nom, cette nouvelle mobilisation a réuni environ 700 agents de l’État — policiers, gendarmes, douaniers — avec un objectif clair : "lutter contre la délinquance du quotidien", selon les mots de Corinne Simon, préfète de police déléguée du département.

À Marseille, les opérations de contrôle se sont concentrées sur le centre-ville. À quelques rues du quartier de Belsunce, un coiffeur a été inspecté. L’un des enquêteurs a précisé à la préfète : "Il a une attestation de qualification de coiffeur et après on va faire les recherches avec l’URSSAF pour voir s’il est déclaré ou pas."

 

 

Des commerçants excédés

 

Un peu plus loin, rue d’Aix, l’accueil est moins chaleureux. Certains commerçants se disent agacés par la fréquence des passages des forces de l’ordre. "Au bout d’un moment, c’est gavant", lâche un commerçant. "On nous contrôle une fois, deux fois, trois fois, allez-y, ce n'est pas grave. Mais quatre, cinq fois !"

 

Occupation de l’espace public dans le viseur

 

Les contrôles ne se sont pas limités aux commerces. Sur la Canebière, plusieurs tresseuses installées sur l’espace public ont été sommées de plier bagage, sous peine d’une amende de 400 euros. Un agent de police justifie l’intervention : "On demande simplement de libérer l’espace public pour que les piétons et les vélos puissent circuler. C’est la première gêne sur la Canebière. Elles se mettent tout le long et ça fait un barrage. On a des plaintes dans ce sens, c’est pour ça qu’on agit de manière fréquente sur ce périmètre."

 

Un message d’autorité assumé

 

Commerces, artisans de rue, grands axes routiers : l’opération s’est étendue bien au-delà de Marseille. Pour la préfète Corinne Simon, il s’agit de montrer que "la République est présente et doit rester présente partout. L’idée, c’est de permettre à la population de vivre paisiblement. On dit non à la délinquance et on est là pour ça."

 

Les douanes en soutien

 

La douane a également pris part à l’opération avec vingt agents mobilisés à Marseille et dans les environs. Aymeric Atamaniuk, adjoint au directeur de la douane de Marseille, explique : "Autour de Marseille, on a beaucoup de vente de tabac de contrebande qui vient de pays méditerranéens, du blanchiment d’argent également."

 

 

D’autres actions à venir

 

Au total, 1990 personnes ont été contrôlées pour 41 interpellations et 21 gardes à vue. Au niveau des établissements, 12 infractions ont été relevées et 14 ont eu des sanctions administratives sur les 42 établissements contrôlés. 153 infractions routières ont aussi été constatées, dont 10 pour conduite sous stupéfiants et 17 pour conduite sans permis. 

Une prochaine opération est prévue dans quelques jours afin de sécuriser les plages à l’approche de la période estivale.