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ArcelorMittal envisage de délocaliser de 200 à 400 postes supplémentaires, selon un représentant des salariés3min
Par Maritima 21/05/2025 à 21:39
Le sidérurgiste ArcelorMittal envisage de délocaliser vers l'Inde et la Pologne entre 200 et 400 postes supplémentaires dans les fonctions support par rapport à ce qui était annoncé initialement, a indiqué mercredi le représentant des salariés au comité d'entreprise européen (CEE).
Aux prises avec une crise historique de l'acier en Europe, le deuxième sidérurgiste mondial avait annoncé en février qu'il envisageait la délocalisation de certaines de ses activités européennes marketing, commercial ou informatique vers l'Inde, avant de préciser en avril envisager de délocaliser jusqu'à 1.400 de ces postes.
Alors que la fourchette évoquée le 23 avril dernier se situait "entre 1.250 et 1.400", elle est désormais "entre 1.450 et 1.825 exactement (...) sans aucune explication", a indiqué Jean-Luc Ruffin, secrétaire (syndicat CGT) du CEE, à l'issue d'une réunion au siège à Luxembourg.
Contactée par l'AFP, la direction n'a pas souhaité commenter ces chiffres, indiquant avoir rencontré les représentants des salariés "pour discuter du centre de services partagés en Inde".
"De plus amples informations sur ce projet ne pourront être communiquées à l'extérieur qu'une fois terminées" les réunions du comité d'entreprise, a ajouté la direction dans une déclaration écrite.
"La direction persiste dans une stratégie opaque, autoritaire et destructrice", a affirmé dans un communiqué le comité d'entreprise européen, ajoutant que le groupe "refuse de fournir les informations indispensables à une véritable consultation".
L'instance réclame "la suspension immédiate du processus de délocalisation, qui est déjà en cours sur certains sites, tant que toutes les informations nécessaires n'auront pas été fournies".
Cette réunion devait être la dernière, mais "une nouvelle réunion finale a été programmée dans les prochains jours, pour donner au CEE un délai supplémentaire afin d'examiner les informations partagées" ce jour, a ajouté la direction.
Le comité européen devra rendre un avis consultatif sur ce projet le 12 juin prochain, selon M. Ruffin.
"Les gains envisagés sont (...) très faibles par rapport à la situation du groupe et aux résultats financiers", a-t-il déclaré, estimant sous-évalués les coûts annoncés du projet, évalués par la direction "entre 30 et 40 millions d'euros", selon lui.
Une centaine de délégués du Luxembourg, de Belgique, d'Allemagne et de la France se sont rassemblés devant le siège à Luxembourg, pour exprimer leur mécontentement, a indiqué la CFDT.
Parallèlement, la direction France a communiqué à l'AFP des chiffres de suppressions de postes très légèrement revus à la baisse pour le plan social concernant les entités de la partie nord de la France, avec 608 suppressions de postes (636 précédemment) dans les fonctions support mais également la production, et 378 suppressions d'emplois potentielles (contre 385 auparavant).
© Agence France-Presse
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