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Neuf promotions sur dix sont fausses selon l’UFC Que Choisir3min

Par Cyrielle Blazikowski09/07/2025 à 07:00
C’est le constat que dresse l’association dans une étude publiée ce mercredi 9 juillet, en pleine période de soldes d’été.
Au cœur de la problématique : les prix barrés, accusés d’induire les consommateurs en erreur. Certains indiquent de vraies réductions, mais d’autres sont de simples comparaisons. "Quand le vendeur baisse son prix de 100 à 50 euros, il peut continuer d’afficher les 100 euros sous forme de prix barré. Il s’agit là d’une véritable promotion encadrée par la loi", explique Frithjof Michaelsen, auteur de l’étude et chargé de mission dans le secteur numérique de l’UFC Que Choisir. "Mais le prix barré peut aussi être une comparaison. Il peut s’agir du prix conseillé par le fabricant ou du prix moyen évalué par le vendeur".
La rédaction de Maritima est allée vérifier sur un site très célèbre que nous ne citerons pas ; nous pouvons y voir une paire de mules en promotion dont le prix d’origine et le dernier prix le plus bas sont affichés. Cependant, pour le débardeur proposé juste à côté, seul le tarif de référence est spécifié, il s’agit donc d’une fausse réduction.
L’étude analyse juridiquement tous les prix de comparaison utilisés par les vendeurs en appliquant les règles sur les pratiques trompeuses. Il a été relevé que tous les tarifs trouvés, notamment sur les sites marchands, sont incompréhensibles, difficilement vérifiables et sans intérêt économique pour les consommateurs. "Pour ces raisons, nous considérons qu’il s’agit de pratiques commerciales déloyales", insiste Frithjof Michaelsen.
Un flou juridique
Alors comment faire pour ne pas tomber dans le panneau ? Visuellement, les prix sont affichés exactement de la même manière. Mais à y regarder de plus près, il devrait y avoir une mention explicative à côté. "Quand il est écrit « prix le plus bas » ou « prix le plus bas sur 30 jours », c’est une véritable réduction et c’est la seule mention qui l’indique", précise l’auteur de l’étude. "Toutes les autres mentions comme « prix moyen », « prix de vente conseillé », « prix d’origine », etc. indique une comparaison et non une promotion".
Les prix barrés sont encadrés par une loi spécifiant que si le vendeur fait une promotion, il peut seulement afficher le prix le plus bas qu’il a pratiqué pendant les 30 jours avant les réductions proposées. Dernièrement, l’enseigne Shein a été condamnée à payer une amende de 40 millions d’euros pour ne pas avoir respecté cette règle des 30 jours.
Malgré tout, les commerçants ont aussi le droit de faire des comparaisons. Pour cela, pas d’encadrement précis à part les règles générales sur les pratiques commerciales trompeuses. Cependant, aucune décision juridique n’a été prise concernant ce problème. "L’interprétation de notre association est que les commerçants profitent de ce flou juridique, mais ça n’a pas encore été confirmée par une autorité ou un tribunal", reprend Fithjof Michaelsen.
Deux ans après leur première étude à ce sujet, l’UFC Que Choisir a saisi la Commission Européenne afin d’alerter sur ces pratiques persistantes. L’association demande également l’interdiction de ces prix de comparaison considérés comme trompeurs pour les consommateurs et d’autoriser seulement les prix de réduction qui sont déjà encadrés par des règles précises.
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