Marseille : une boutique éphémère Shein crée la controverse
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Par Nordine Ali-Said29/10/2024 à 20:00
Jusqu'à ce dimanche 3 novembre, le magasin Shein ouvre une boutique éphémère au World Trade Center de Marseille. L'enseigne chinoise qui a reçu plusieurs centaines de clients ce mardi crée la controverse.
Marseillaises et Marseillais se sont rués vers le World Trade Center pour l'ouverture de la boutique éphémère Shein. Avec des prix réduits, c'est une opportunité pour les consommateurs de la marque chinoise de faire de bonnes affaires, comme Magali "j'ai pris des choses pour ma fille, c'est tendance donc c'est pas mal". Pour d'autres clients comme Gilda, le coût des vêtements "est top, mais il n'y a pas trop de modèles comparé au site".
900 fois plus de produits conçus qu’une enseigne française traditionnelle
7000 nouveaux modèles par jour sur la boutique en ligne contre quelques centaines exposés dans ce pop-upp store. Shein avance que "le businessmodel est pensé pour produire des articles à la demande avec une production en petits lots et adapté en fonction des demandes des clients".
Avec, selon l'organisme "Les Amis de la Terre France", 900 fois plus d'articles qu'une marque traditionnelle française proposée par mois et plus de 15 000 tonnes de CO2 émit par jour.
Une quatrième venue dans la cité phocéenne et un modèle vivement critiqué par les associations et syndicats locaux : "on est contre l'exploitation des Ouïghours et d'autres populations en Chine qui travaillent plus de 18h par jour pour Shein, l'impact environnemental laissé et le fait que cela soit dans les locaux de la CCI (chambre des commerces et des industries) qui prône l'inverse de tout ça !" s'insurge Pascaline Lécorché, secrétaire général du mouvement Place Publique 13.
La marque tendance nous a communiqué être ouverte pour échanger avec leurs opposants. Pour rappel, une loi pour réduire l'impact environnemental des industries textiles de "fast fashion" a été votée en mars 2024 à l'Assemblée nationale. Ce texte qui vise à interdire les publicités et à donner un "malus" écologique n'a toujours pas été adopté par le Sénat depuis la dissolution.