Tarascon
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Économie,
Social
Tarascon : des agriculteurs en colère déversent des déchets devant le centre des impôts3min
Par Jean-Michel Darras15/11/2024 à 10:20
Des agriculteurs en colère ont déversé vendredi matin des déchets devant le Centre des impôts de Tarascon, symboliquement rebaptisé "ambassade du Brésil", pour protester contre le projet d'accord de libre-échange entre l'UE et les pays du Mercosur. Ils ont aussi mené une action à Châteaurenard.
"On reprend les mouvements de l'hiver dernier, car on n'a pas été entendu et pas eu ce qui avait été promis par le gouvernement. On n'a eu que des petites avancées mais on demande vraiment des réponses et du soutien pour vivre dignement. On mène notre action devant le centre des impôts car c'est un des symboles de l'État. On a déversé des végétaux et bloqué les accès. On va ensuite aller à Châteaurenard et lundi on sera du côté de Salon-de-Provence", expliquait ce matin en direct sur maritima radio Laurent Israelian, secrétaire de la FNSEA 13,
Ce matin, une trentaine d'agriculteurs, arrivés vers 06H30, ont déversé des déchets d'exploitations (fumier, bâches plastiques, etc) à l'aide d'engins agricoles devant le Centre des impôts dont la plaque avait été recouverte d'un drapeau brésilien, sur lequel était inscrit "ambassade du Brésil", a par ailleurs indiqué à l'AFP Romain Blanchard président de la FDSEA des Bouches-du-Rhône. "Notre mobilisation s'inscrit en préambule du G20 qui se tient au Brésil pour dire notre opposition à un accord avec le Mercosur. Cet accord ferait entrer sur le territoire des produits qui sont interdits chez nous depuis des années, a -t-il expliqué. Ils veulent nous envoyer leurs déchets, on leur envoie les nôtres !".
L'entrée du centre des impôts de Châteaurenard murée
A Châteaurenard, situé à une vingtaine de kilomètres, des agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) ont ensuite muré à l'aide de parpaings et de ciment l'accès du public au centre des impôts, avant de déverser en fin de matinée du lisier devant le bâtiment, a constaté un journaliste de l'AFP.
"On commence gentiment. On va faire monter la pression tranquillement, un peu aux quatre coins du département. Et si vraiment on n'est pas entendu, ça ira un peu plus fort dans les jours et semaines à venir" a averti Laurent Israëlian, secrétaire général de la FNSEA des Bouches-du-Rhône.
En dépit de l'opposition de la France, l'Union européenne semble déterminée à signer d'ici la fin de l'année un accord de libre-échange avec des pays latino-américains du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay). Une mobilisation nationale des agriculteurs est prévue à l'appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA) à partir de lundi, au moment où les membres du G20 se réuniront au Brésil, pour manifester leur opposition à l'accord avec le Mercosur.
avec © Agence France-Presse
photo archive
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