C'est une nouvelle étape dans la chasse aux écrans à l'école. Alors que le dispositif national "Portable en pause" doit se généraliser à la rentrée 2025, le Département des Bouches-du-Rhône prend les devants. Trois établissements du territoire ont été sélectionnés pour tester une solution radicale : des pochettes individuelles fermées pour neutraliser les smartphones des élèves toute la journée.

 

Quels sont les collèges concernés ?

Pour accompagner cette "pause numérique", le Département va soutenir l'équipement de trois établissements pilotes, répartis sur le territoire :

• À Marseille (1er arr.) : le collège Thiers.

• À Cassis : le collège Les Gorguettes – Gilbert Rastoin.

• À Aix-en-Provence : le collège Muriel Hurtis.

Dans ces établissements, les élèves vont expérimenter l'usage de pochettes individuelles fermées. Concrètement, le téléphone est physiquement bloqué à l'intérieur de cet étui durant toute la journée scolaire, empêchant son utilisation tout en restant en possession de l'élève (ou stocké, selon l'organisation interne). L'objectif affiché est double : favoriser la concentration en classe et limiter les incidents liés aux réseaux sociaux et au cyberharcèlement.

 

Une stratégie plus large sur le numérique

Si les collèges restent libres de choisir leur dispositif technique (casiers, boîtes, pochettes), le Département des Bouches-du-Rhône entend jouer son rôle de partenaire. Un bilan sera d'ailleurs réalisé à l'issue de cette première année pour orienter les futurs choix de la collectivité.

Au-delà des téléphones, le Département serre aussi la vis sur les ordinateurs portables qu'il distribue gratuitement à tous les élèves de 6ème. Depuis la rentrée, de nouvelles mesures de restriction ont été activées pour garantir un "usage raisonné" :

• Couvre-feu numérique : coupure de l’accès aux ordinateurs de 21h à 7h du matin.

• Blocage des réseaux sociaux : interdiction d’utiliser les plateformes sociales sur ces machines.

• IA anti-harcèlement : expérimentation de l'intelligence artificielle pour repérer les situations de cyberharcèlement.