Le Conseil départemental de l'Éducation nationale permet d'établir la carte scolaire, l'occasion pour les syndicats et associations de parents d'élèves de s'exprimer en votant pour apporter les améliorations nécessaires.

Une réussite pour l'inspecteur d'académie de notre département Jean-Yves Bessol, cependant du côté des autres acteurs, notamment l'intersyndicale, la satisfaction est mitigée.

Christophe Merlino, président de la FCPE13 : "nous sommes mitigés, la FCPE 13 n'a pas pris part au vote vendredi lors du Conseil départemental de l'Éducation nationale, car nous avons reçu le tableau des ouvertures et fermetures de classes la veille. Par respect pour les parents des classes concernées que nous n'avons pas eues le temps de contacter, il nous paraissait évident de ne pas pouvoir émettre un avis éclairé et donc de prendre part au vote. Toutefois, nous notons une amélioration par rapport à la carte scolaire de l'année dernière avec des nouveaux emplois injectés". 

Stéphane Fournier, secrétaire départemental de la FSU-SNUipp13 accuse le coup concernant l'éducation prioritaire. Elle concerne un élève sur cinq qui cumule des difficultés sociales et scolaires. "La différence entre éducation prioritaire et éducation classique est de plus en plus minime, notamment à cause des dispositifs qui se multiplient pour contractualiser l'accès aux moyens via des contrats individuels que chaque établissement peut obtenir, c'est le cas de l'expérimentation à Marseille. Ces moyens supplémentaires sont accordés indépendamment des besoins des élèves".

Les organisations syndicales jouent un rôle clé dans ces débats. Grâce au travail commun de l'Académie et de la FCPE 13, l'année dernière à Martigues, deux classes des écoles élémentaires Robert Daugey et Canto Perdrix ont été maintenues. 

En parallèle, l'ouverture en septembre d'un nouvel établissement jésuite dans les quartiers nord à Marseille a été annoncé et suscite la colère. 

Le nouveau collège privé Loyola ouvrira ses portes à la rentrée prochaine et suscite déjà la colère. Les organisations syndicales ont saisi l'occasion du Conseil départemental pour dénoncer le financement de cet établissement avec de l'argent public. Nicolas Bernard Hayrault secrétaire départemental 13 du SNES FSU : "ce collège jésuite privé va ouvrir ses portes dans un secteur où l'on demande depuis des années l'ouverture d'un collège public avec carte scolaire. Près de 2 millions d'euros de fonds viennent du Conseil départemental, tout ceci est encadré par la loi Falloux."

Le chantier de ce collège privé a débuté en juillet 2023 boulevard Vintimille, il accueillera en septembre 500 élèves.