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Surveillante tuée par un collégien : "L'école est le réceptacle des maux de notre société" (SNES FSU 13)2min

Par Jean-Michel Darras10/06/2025 à 15:32
Après le meurtre d'une surveillante mardi à l'entrée d'un collège en Haute-Marne, l'exécutif promet de s'attaquer "au fléau" des armes blanches, mais est critiqué à droite sur son "apathie" contre la violence. Dans les Bouches-du-Rhône, le syndicat enseignant du second degré SNES FSU 13 dénonce aussi l'inaction du gouvernement.
François Bayrou souhaite que le gouvernement travaille à "l'expérimentation" de portiques de détection d'armes à l'entrée des établissements scolaires, après le meurtre d'une surveillante poignardée mardi matin par un élève de 14 ans à l'entrée d'un collège à Nogent, en Haute-Marne. Le Premier ministre a aussi dit sa volonté de "durcir la réglementation" en vue d'une interdiction "effective" de certains couteaux qui ne sont pas considérés comme des armes, en réponse à une question de la cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen qui lui demandait quelle serait la "réponse politique" du gouvernement à ce drame.
"Le drame de Nogent "n'est pas seulement un fait isolé, c'est une dérive de la société", a également déclaré François Bayrou devant les députés de l'Assemblée nationale qui ont observé une minute de silence en hommage à la surveillante et aux deux pompiers morts ensevelis sous les décombres d'un immeuble dans l'Aisne.
Il y a en tout cas urgence, selon le SNES FSU. Pour Ramadan Aboudou, cosecrétaire académique du syndicat des enseignants dans les Bouches-du-Rhône, interrogé sur maritima radio : "Ce qui s'est passé est dramatique. C'est aussi dramatique de voir dans quel état est la société et l'école. L'école est le réceptacle des maux de notre société. Ça fait longtemps qu'on demande un plan d'urgence pour ces jeunes, notamment autour de la santé mentale, et à part de l'agitation médiatique, il n'y a rien au niveau du gouvernement. On se retrouve avec des situations où des gamins de 15 ans passent à l'acte. On est dans une situation critique. C'est compliqué de faire en sorte que ces jeunes aillent mieux et d'éviter ce type de drame qui ne doit pas avoir lieu".
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a de son côté appelé à "veiller à la santé mentale" des jeunes, en particulier des jeunes garçons, qui "s'enfoncent" dans la violence. "Nous, adultes et parents, notre devoir est engagé. Quand nos enfants, nos fils le plus souvent, s'enfoncent, il faut méditer notre rôle et savoir agir à temps et veiller à leur santé mentale comme au reste de leur santé", a écrit l'ancien candidat à la présidentielle sur les réseaux sociaux, en faisant part de son "horreur" après cet "assassinat".
photo illustration
avec afp
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