Face aux chiffres de grévistes qui semblent moins importants que lors des mobilisations précédentes, le message du premier syndicat du secondaire est clair : il ne faut pas s'y tromper. "Non, la colère ne diminue pas, ni chez les syndicats, ni dans nos établissements", a affirmé Marion Chopinet sur l'antenne de Maritima.

Selon elle, une "inquiétude très forte sur l'avenir" des métiers de l'éducation et plus globalement des services publics continue d'animer les personnels. Les revendications pour "la justice fiscale et sociale sont toujours là".

 

Manifester sans gouvernement : un contexte "compliqué"

 

La syndicaliste a reconnu la "difficulté" de mobiliser dans le contexte politique actuel. L'absence de gouvernement nommé par le Premier ministre Sébastien Lecornu plonge les agents dans "l'interrogation" et rend la contestation plus complexe.

 

"À la fois c'est compliqué, et en même temps, on a une ligne politique qui est quand même assez claire et qui est déjà annoncée. On a assez peu de marge à l'optimisme".

Marion Chopinet, secrétaire académique SNES-FSU

 

 

Pour le SNES-FSU, quel que soit le futur gouvernement, le cadre est déjà posé : celui du budget d'austérité annoncé par François Bayrou. Une austérité qui, selon le syndicat, sera "payée avant tout par les services publics et par les catégories sociales les plus fragiles".

 

Un mouvement "sur le temps long" en préparation

 

Loin de baisser les bras, le syndicat se prépare à une contestation durable. Marion Chopinet a rappelé que le SNES-FSU a déposé un préavis de grève qui couvre toutes les journées jusqu'aux vacances de la Toussaint.

"C'est la préparation d'un mouvement sur le temps long", a-t-elle prévenu. L'intersyndicale nationale doit se réunir prochainement, et les discussions se poursuivent dans les établissements pour décider des suites à donner à cette journée de mobilisation.

 

 

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