Marseille
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Propreté, harcèlement, sécurité : au Village des Droits de l'Enfant, la parole aux jeunes Marseillais3min
Par Maritima 26/11/2025 à 19:05
"Et vous, est-ce que vous pensez aux enfants ?" La question, posée avec la franchise d'un jeune élu de 10 ans, a résonné ce matin au Village des Droits de l'Enfant. Installé à l'espace Villeneuve Bargemon, à côté de l'hôtel de ville de Marseille, cet événement a célébré la Journée internationale des droits des l’enfant en donnant la parole aux premiers concernés.
Loin d'être un simple "parc de jeux", ce village a été le théâtre de discussions sérieuses et de revendications claires, portées notamment par les jeunes conseillers municipaux, comme notre reporter Michel Montagne l'a constaté dans le cadre de notre "Fil rouge" sur Maritima Radio.
Un village pour apprendre ses droits en s'amusant
Pour sa 5e édition, le village a accueilli des centaines d'enfants venus des écoles et des centres sociaux. Objectif ? "Faire connaître aux enfants leurs droits", explique Sophie Guérard, adjointe au maire en charge de la place de l'enfant dans la ville.
Une démarche "pédagogique et instructive", menée avec de nombreuses associations partenaires comme l'UNICEF ou Parole d'Enfant.
"On associe un droit avec un monument historique pour que, de manière ludique, ils prennent connaissance de leur ville", détaille Bernard de l'association Parole d'Enfant, qui organise des jeux de piste dans le Panier. Car comme le rappelle Blaise, de l'UNICEF, "il faut que les enfants prennent conscience qu'ils ont des droits".
Les jeunes conseillers municipaux prennent le micro
Le moment fort de la matinée a été l'intervention des jeunes conseillers municipaux. Après avoir lu un extrait de la Convention internationale des droits de l'enfant, ils ont partagé leurs préoccupations au micro de Maritima, avec une maturité étonnante.
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La propreté et la qualité à la cantine : C'est la revendication numéro un.
"Il y a beaucoup d'écoles où ce n'est pas spécialement propre, les toilettes par exemple, ou les couverts à la cantine", explique une jeune élue. "C'est quelque chose à améliorer". Une autre ajoute : "Parfois, les plats sont froids alors que ça devrait être chaud". -
Le harcèlement scolaire : Un sujet pris très au sérieux. "On fait des sortes de débats pour parler du harcèlement, parce que le harcèlement n'a pas sa place à l'école", affirme un jeune conseiller.
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La sécurité : Si les enfants se sentent "plutôt en sécurité dans la ville", la vigilance reste de mise : "Quand je rentre de l'école toute seule, je suis quand même contente d'avoir un téléphone ou une amie qui vient avec moi", confie une fillette. Une autre ajoute : "Il faut faire attention aux adultes qu'on ne connaît pas trop".
"Maintenant, il faut que je compte sur moi"
Au-delà des revendications, c'est aussi une prise de conscience et une quête d'autonomie qui s'expriment. "Quand je vais à l'école et quand je rentre tout seul, je me dis que maintenant il faut que je compte sur moi parce qu'il n'y a pas toujours mes parents avec moi", analyse un jeune garçon.
Une chose est sûre, ces jeunes élus ont prouvé qu'ils étaient "tout à fait capables de s'exprimer sur ce qui les concerne", comme le souligne Sophie Guérard. Leurs messages, pleins de bon sens, ont été entendus et témoignent de leur envie de participer activement à la vie de leur cité.
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