"Il faut plus de reconnaissance pour nos AESH", explique Lucas*, représentant du Syndicat national des enseignements de second degré (SNES). Présents dans les écoles, de la maternelle au lycée, les AESH accompagnent les élèves en situation de handicap dans certaines tâches qu'ils ne peuvent pas forcément effectuer seuls. Prise de note, rédaction des cours, méthodologie : une aide précieuse, et même essentielle, pour favoriser l'autonomie des élèves, et créer un cadre favorable à l'apprentissage. Mais alors que les épreuves écrites du baccalauréat commencent aujourd'hui pour les lycées professionnels, certains élèves pourraient ne pas se faire aider normalement, par manque de personnels.

 

Des conditions de travail jugées dégradées par les syndicats

 

Alors comment expliquer ce manque de personnel, qui pourrait avoir un impact sur la réussite des élèves ? Pour Lucas, représentant du SNES, les causes sont multiples : "Aujourd'hui, 86% des AESH sont à temps incomplet. Ils doivent en plus de cela jongler entre plusieurs établissements, et d'adapter à des profils d'élèves très différents. Malgré tout, les salaires n'augmentent quasiment pas. Le tout crée souvent une situation de précarité pour les AESH, ce qui n'encourage pas à rejoindre la profession."

À Marseille, ce manque d'AESH se fait principalement ressentir dans les 14, 15 et 16ᵉ arrondissements, où les élèves en situation de handicap peinent à se faire accompagner : "Il y a de grandes inégalités entre les villes en France, voire même au sein des différents quartiers d'une même ville. Le personnel est parfois très mal réparti", explique Lucas. 

 

Un grand mouvement national de grève ce mardi 13 mai

 

Plusieurs syndicats ont annoncé pour ce mardi 13 mai un grand mouvement national de grève dans la fonction publique. Le personnel de l'éducation national, dont le personnel AESH est appelé par le SNES-FSU à se mobiliser : "Nous espérons que les AESH seront présents pour faire entendre leurs revendications. Nous souhaitons une revalorisation globale, avec des rémunérations qui correspondent aux réalités. Et nous réclamons de vrais statuts pour ce personnel", explique Lucas. 

 

*Prénom modifié

 

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