Alors que les températures ont chuté, la guerre contre les flammes se prépare déjà dans le silence de nos collines. L'Office national des forêts (ONF) rappelle que la prévention contre les feux de forêt ne s'arrête jamais. Dès l'automne, les équipes spécialisées sont à pied d'œuvre pour préparer le terrain en vue de la prochaine saison estivale.

 

Préparer le passage des pompiers

Pour les promeneurs, ce sont des sentiers de randonnée. Pour les secours, ce sont des artères vitales. Une grande partie du travail hivernal des agents consiste à entretenir les équipements DFCI (Défense des Forêts Contre les Incendies). L'objectif est clair : garantir que les camions des sapeurs-pompiers pourront accéder rapidement et en sécurité au cœur des massifs en cas de départ de feu l'été prochain.

Actuellement, les équipes s'activent pour débroussailler les abords des routes forestières, dégager les points d'eau et sécuriser les zones stratégiques. François Bland, directeur de l’Agence DFCI de l’ONF, dresse le bilan 2024 pour les régions PACA et Occitanie : "Près de 170 agents de l’ONF ont assuré le débroussaillement de plus de 1 700 hectares aux abords de routes ou points d’eau DFCI et installé plus de 700 panneaux de signalisation."

 

Tracteurs, main de l'homme ou... le feu

Pour mener à bien ce chantier titanesque, l'ONF utilise trois méthodes complémentaires :

1. La méthode mécanisée des tracteurs équipés de broyeurs traitent rapidement les grandes surfaces planes.

2. La méthode manuelle indispensable dans nos terrains accidentés ou rocailleux, elle permet aux agents d'aller là où les machines ne passent pas.

3. Le brûlage dirigé c'est la technique la plus spectaculaire. Lorsque la météo le permet (vent faible, humidité adéquate), l'ONF procède à une "mise à feu préventive" de la broussaille. Très efficace, cette méthode favorise ensuite le reverdissement rapide de la zone.

 

Débroussailler ne veut pas dire tout raser

L'ONF tient à rassurer les amoureux de la nature : ces opérations ne sont pas des défrichages sauvages. Le but est de réduire le volume de végétation pour ralentir une éventuelle propagation du feu et diminuer son intensité. Les travaux sont réalisés "en prenant soin de la biodiversité et des paysages", précise François Bland. Des îlots de végétation sont volontairement conservés et les périodes d'intervention sont adaptées pour ne pas perturber la faune et la flore locales.