Fin septembre, les marins pompiers de Marseille avaient déjà salué un été calme et un bilan positif avec "seulement 3,4 hectares brûlés en 248 interventions" contre 263 feux (26,1 ha) en 2023 et 355 feux (7,3 ha) en 2022. La préfecture des Bouches-du-Rhône vient à son tour de faire le bilan de l'été 2024 et évoque une saison "maîtrisée".

Cet été, le département a quand même enregistré "206 incendies de forêt qui ont brûlé 223 hectares" mais cela marque "une nette diminution par rapport à 2023 et encore davantage par rapport aux incendies exceptionnels de 2022, où 477 feux avaient détruit 1 830 hectares".

Les massifs forestiers des Bouches-du-Rhône, qui représentent environ 175 000 hectares, soit un tiers de la surface du département, sont particulièrement exposés au risque d’incendie, particulièrement l'été, mais la saison 2024 a bénéficié d'une période de recharge des sols favorable, d'un printemps pluvieux, et d’un nombre limité de jours de vents forts, ce qui a permis de contenir le risque d’incendie.

 

Des défauts de moyens d'extinction

 

La préfecture salue un résultat qui est aussi lié à la prévention mais aussi à la "mobilisation essentielle et exemplaire" chaque saison de nombreux acteurs au sein du dispositif de sécurité et de secours, dont le SDIS 13, le bataillon de marins-pompiers de Marseille, les forestiers sapeurs, l'ONF, la sécurité civile, la police nationale, la gendarmerie, les services de l’État ou encore les comités communaux et les réserves feux de forêts.

Concernant l'origine des incendies, la cellule recherche des causes et des circonstances des incendies a permis d’identifier un peu plus de moitié des causes de départ de feux en 2024. Il s'agit d'actes de malveillances, de l'utilisation du feu par les particuliers (barbecue mal éteint, feux d’artifices, brûlage de déchets verts…) et d'accidents involontaires (travaux de bricolage…). Parmi les causes d’incendies, la préfecture a notamment constaté "un défaut de moyens d’extinction des professionnels des travaux publics et des particuliers pour leurs travaux" et rappelle que "les appareils d’extinction permettent à chacun de réagir très rapidement dès les premières flammes."