Bouches-du-Rhône
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Environnement
Cueillette de champignons: la saison est lancée, attention aux intoxications3min
Par Maritima 29/10/2025 à 10:00
Lactaires, girolles, bolets… Dans les Bouches-du-Rhône les chasseurs de champignons parcourent les forêts. Les spécialistes appellent à la vigilance face aux nombreuses intoxications recensées.
Cuit avec un filet d’huile d’olive, en sauce pour accompagner la viande… Le champignon est un incontournable des plats d’automne et d’hiver et on peut le trouver facilement dans nos forêts, à condition de ne pas se tromper.
Le clitocybe de l'olivier, l'ennemi n°1 du cueilleur provençal
Le risque d'intoxication aux champignons est une réalité qui touche la France entière. Nationalement, les centres antipoison enregistrent en moyenne entre 1300 et 1600 intoxications par an. Allain Cassier, secrétaire de la Société Mycologique de Provence, précise que le nombre réel de cas, en incluant les intoxications bénignes non déclarées, pourrait être multiplié par trois.
Dans les Bouches-du-Rhône, le danger principal provient du clitocybe de l'olivier. Ce champignon pousse en abondance dans la région et est la cause la plus fréquente d'intoxications. Les amateurs le confondent régulièrement avec la girolle, malgré des différences de taille et de couleur. Le clitocybe de l'olivier provoque des symptômes digestifs, notamment des vomissements et des maux de ventre. L’erreur est facile, de nombreux champignons comestibles ont des “jumeaux” pouvant être toxiques.
Faire vérifier ou s'éduquer : les clés de la sécurité
Face à ce risque de confusion, l'unique rempart du cueilleur est la vérification par une personne dont les compétences sont reconnues. Et ce n’est pas si simple d’en trouver. Historiquement, le pharmacien était l'interlocuteur de référence. Aujourd'hui, leur rôle est beaucoup plus limité car la mycologie ne fait plus partie de leur cursus. De plus, de nombreux pharmaciens refusent d'identifier les champignons par crainte de la responsabilité légale en cas d'erreur. Les associations comme la Société Mycologique de Provence sont devenues essentielles. Apporter son panier ou envoyer des photos pour identification permet de trier sa récolte. La Société Mycologique de Provence propose des réunions mensuelles et des sorties en forêt pour apprendre au public à identifier les différentes espèces. Allain Cassier met en garde face aux fausses vérités et les informations qui circulent sur les réseaux sociaux: "on lit vraiment n'importe quoi", assure-t-il.
Que faire en cas d'intoxication ?
L'intoxication par les champignons peut entraîner des conséquences graves, voire mortelles, avec des atteintes parfois irréversibles du foie ou des reins. Le délai d'apparition des symptômes étant variable, une réaction immédiate est vitale :
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Alerter les Secours : En cas de détresse vitale (malaise, perte de connaissance, détresse respiratoire), appelez immédiatement le 15 (SAMU) ou le 112.
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Contacter le Centre Antipoison : Pour obtenir un avis médical spécialisé, contactez le Centre Antipoison et de Toxicovigilance de votre région.
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Fournir les Informations : Précisez l'heure de l'ingestion, les symptômes, l'âge de la personne intoxiquée et la quantité consommée.
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Conserver les Restes : Récupérez les restes de la cueillette, du repas ou des épluchures. Ces éléments sont cruciaux pour permettre l'identification du champignon par les toxicologues et ainsi déterminer le traitement approprié.
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