"Nous ne contestons pas une marche normale d'une industrie. Les riverains n'ont pas découvert hier en ouvrant leurs fenêtres qu'il y avait des usines devant leurs yeux ! Mais ils avaient estimé qu'en s'installant aussi proche d'une usine il y avait un "contrat" entre l'industriel et les riverains qui était que la marche normale de l'entreprise ne devait pas mettre en cause leur santé... et ils se sont rendu compte au fil des années qu'il y avait un développement de pathologies plus important qu'ailleurs. On s'est rendu compte qu'il y avait des dépassements trop importants, des incidents à répétition et donc qu'il y avait un risque sanitaire important pour leur santé". 

Julie Andreu est l'avocate des riverains qui seront ce matin devant la Cour d'appel d'Aix. Des riverains déboutés en première instance, en juillet 2022, de l'assignation pour "troubles anormaux du voisinage". "Les riverains estiment que ces troubles ne peuvent pas être jugés comme normaux étant donné que les sociétés émettent une pollution importante qui va les gêner dans leurs conditions de vie. Le tribunal les a déboutés en estimant que les troubles étaient prévisibles. C'était une réponse plus politique que juridique. À Fos, faut-il accepter et subir cette pollution quotidienne ?"

Retrouvez en vidéo l'interview de l'avocate Julie Andreu, invitée ce matin sur maritima radio. Elle répond à Manuel Danloy.