Au total, ils sont cinq à se pencher sur la question. Depuis deux ans déjà, le GIPREB, l’INRAE, le laboratoire Chrome (Université de Nîmes - UNÎMES) et l’Institut Écocitoyen étudient la quantité de microplastiques dans l’Étang. Un travail qui est financé par la Fondation de France. Ensemble, mais avec des missions différentes, ils tentent de répondre à cette question.

« L’idée,  c'était vraiment d’avoir ce travail pluridisciplinaire pour mieux comprendre comment ces microplastiques se retrouvent dans les milieux naturels. Sous quelle forme ils se présentent, de quand ils datent, et comment ils sont en contact aujourd’hui avec les pollutions », explique Raphaël Grisel, directeur du GIPREB.

Une première campagne de prélèvements de macrodéchets et mésodéchets (déchets dont la taille est supérieure à 4 mm) s’est déroulée en mars dernier sur six plages de l’étang de Berre et deux plages du golfe de Fos. Cette campagne a permis de mettre en évidence une grande disparité dans la pollution plastique des plages étudiées.

« Le projet était dimensionné sur trois ans, puisqu’il s’agissait d’avoir déjà un grand nombre de prélèvements sur les plages, sur le sable et sous l’eau, poursuit Raphaël Grisel. Il y a de nombreuses carottes qui ont été faites dans les sédiments de l’étang de Berre pour évaluer. L’avantage, c'est qu’on aura les dates ensuite pour déterminer sur quelles périodes les microplastiques sont le plus présents. Actuellement, on va entamer la troisième année. »

Certains résultats sont déjà lisibles sur le compte Facebook de l’Institut Écocitoyen pour la Connaissance des Pollutions. En effet, le 22 août, ils postaient ceci :

« La masse de plastique moyenne des plages de l’étang de Berre est de 4,1 g/m². La plage comptabilisant la plus grande masse de déchets de type plastique est celle de Ferrières à Martigues, avec une masse de 12,25 g/m² de plastiques, tandis que celle présentant la masse totale de déchets plastiques la plus faible est la plage de Champigny à Berre l’étang avec un total de 1,2 g/m². »

Pour répondre encore plus précisément à cette question, les recherches continuent avec une prochaine campagne de prélèvements prévue en mars 2025.