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Port de Bouc : le grand hangar désaffecté de la Vieille Montagne sécurisé

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Par Jean-Michel Darras29/02/2024 à 13:45

L’ancien site industriel de Caronte était resté à l’abandon après la fermeture des usines Khulmann et Azur Chimie, spécialisées dans la fabrication de produits chimiques. La Ville de Port de Bouc mène des travaux conséquents pour réhabiliter le secteur.

Un chantier colossal ! "Plus de 5 000 mètres carrés de plaques amiantées ont été retirées et 120 tonnes de déchets amiantés ont été évacués du grand hangar désaffecté de la Vieille Montagne. Une mesure de sécurité nécessaire pour prévenir les nouveaux habitants de l’avenue Pierre Sémard d’un éventuel risque lié à l’effondrement du hangar et la diffusion de spores toxiques" indique la Ville de Port de Bouc.

Parmi les travaux réalisés, la Ville a engagé "le nettoyage intérieur des gravats, le ramassage des éléments amiantés au sol, l’analyse de l'air avant repli définitif du chantier, la pulvérisation d'un surfactant sur la dalle béton permettant de fixer les éventuels résidus amiantés, le filmage et l’évacuation des déchets. Une opération de démantèlement qui aura duré plus d’un mois, qui aura coûté plus de 138 000€ et qui a été effectuée par une entreprise agréée, selon les normes réglementaires".

 

Développer et protéger

Pour la municipalité, ce budget est conséquent mais "nécessaire pour accélérer le développement de la ville, et surtout, pour protéger ses habitants. Le secteur de Caronte, représente près de 50 hectares et constituait la dernière grande friche industrielle à l’Ouest de l’étang de Berre. Avec la fermeture des usines Khulmann et Azur Chimie, spécialisées dans la fabrication de produits chimiques, l’ancien site industriel était resté à l’abandon. L’activité industrielle avait laissé des traces (talus, remblais, voies ferrées…) mais également un grand nombre de bâtiments comme le château Vidal, les vestiges d’Azur chimie, des réservoirs, des murs, des bassins, des quais ferroviaires et d’autres constructions s’inscrivant dans l’ère industrielle".

La ville rappelle qu'elle a décidé, "en 2012, d’acquérir le terrain et d’inscrire la zone de Caronte dans un projet de redéploiement urbain et économique non polluant". « Un trop grand nombre de travailleurs ont servi les intérêts des industriels et ont payé de leur vie le contact avec des produits chimiques dangereux pour la santé. Nous sommes d’accord avec les engagements qui avaient été pris en 2012 et travaillons à l’installation de logements et d’entreprises vertueuses sur le chenal de Caronte afin de proposer à la fois de l’emploi et de l’habitat durables » a déclaré le Maire, Laurent Belsola.

 

"L’héritage industriel et les sites de production fantômes pèsent très lourd"

Pour la ville de Port de Bouc : "L’héritage industriel et les sites de production fantômes pèsent malheureusement très lourd dans le budget et la vie d’une commune. A l’image des chantiers navals à la Respelido, de la sècherie de morue de la Lèque ou encore de l’usine Saint-Gobain aux Aigues-Douces, la ville et les élus ont du se remonter les manches pour pallier les trop nombreuses désertions industrielles et faire face aux plaies ouvertes qui ont balafré Port de Bouc. Pas à pas, mur après mur, pierre après pierre, la ville s’est relevée, s’est réorganisée, s’est reconstruite et continue d’évoluer afin de s’adapter aux enjeux actuels. Cette adaptation passe par la mise en place de budgets municipaux permettant tout simplement parfois d’égaliser un talus, de démanteler une voie ferrée ou encore de dépolluer un site. Des travaux au total très coûteux qui se doivent d’être étalés sur le temps au vu des moyens de la commune".

 

crédit photo Port de Bouc

 

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