Du 1^er juin au 31 août, les 16 plages de l’Étang de Berre font l’objet de contrôles sanitaires réguliers, pour analyser la qualité de l’eau. Un suivi important, qui permet aux scientifiques de déterminer si les plages peuvent être qualifiées de "baignables" ou non. "Il y a trois organismes qui travaillent ensemble pour déterminer si une eau est propre à la baignade ou non : le Gipreb, l’Agence régionale de santé, ainsi qu’un laboratoire, qui réalise les analyses", explique Raphaël Grisel, directeur du Gipreb Syndicat Mixte.

Le scientifique réalise aujourd’hui un prélèvement d’eau sur la plage de Ferrières à Martigues : "Le prélèvement doit suivre un protocole plutôt simple, mais qui doit être réalisé de manière précise. La profondeur de l’eau doit être d’au moins un mètre à l’endroit où on réalise le prélèvement. Et ce prélèvement doit être réalisé à au moins 30 cm sous l’eau. On ouvre un petit flacon sous l’eau et on le referme également sous l’eau." Une fois le prélèvement réalisé, le scientifique conserve le flacon au frais, avant de l’envoyer au laboratoire pour l’analyse.

 

Un contrôle visuel, avant un contrôle en laboratoire

 

Pour le scientifique, cette analyse en laboratoire n’est que la seconde étape. Il réalise toujours dans un premier temps un contrôle visuel de l’eau. "Le contrôle visuel permet déjà de tirer un premier bilan sur la qualité de l’eau. Les gens pensent que seule la quantité de bactéries détermine si une eau est baignable, alors que ce n’est pas le seul facteur. Chaque jour, mes équipes et moi passons sur les plages pour vérifier s’il n’y a pas d’autres signaux de pollution, comme des poissons morts, des traces d’hydrocarbures, des algues ou de la mousse", explique le chercheur.

 

Les orages : un risque de dégradation de la qualité de l’eau

 

Pour Raphaël Grisel, il n’y a pas de doute à avoir sur la qualité de l’eau dans l’Étang de Berre. "Toutes les plages sont généralement toujours baignables. Le seul risque, c’est s’il y a des orages. Le ruissellement de la pluie peut amener des sources de contamination dans la lagune. Dans ce cas, on demande aux communes de fermer les plages temporairement. Puis 24h après, l’eau est à nouveau baignable", explique-t-il.