Des contrôles massifs dans tout le département

L’opération JUMBO a mobilisé près de 1 000 agents, répartis dans différents secteurs des Bouches-du-Rhône. Les contrôles se sont concentrés principalement sur Marseille, où plusieurs quartiers sensibles ont été ciblés, notamment dans le centre-ville, ainsi qu’autour de Cassis et Gardanne. Des points de filtrage ont été installés aux entrées de la ville, et des patrouilles ont été visibles dans les zones commerçantes.

Sécurisation des routes et des quartiers sensibles

Les gendarmes ont mis en place des dispositifs de sécurisation sur les axes routiers principaux, tandis que des interventions ciblées ont eu lieu dans les quartiers sensibles de la ville. La police nationale a renforcé sa présence à Marseille, avec des patrouilles en uniforme et en civil, pour une action plus discrète et plus réactive face à la délinquance.

Un dispositif étendu au ciel et en mer

L’opération ne s’est pas limitée aux seules interventions terrestres. Des drones ont été utilisés pour surveiller les zones sensibles depuis les airs, offrant une vue d’ensemble pour mieux appréhender les risques. En parallèle, des contrôles maritimes ont eu lieu, notamment à Cassis, pour sécuriser les abords de la mer et les points d’accès à la ville.

Les chiffres de la délinquance toujours préoccupants

Malgré l’ampleur de l’opération, les chiffres de la délinquance dans le département demeurent préoccupants. Selon le ministère de l’Intérieur, les Bouches-du-Rhône ont enregistré une hausse de 13 % des faits de délinquance en 2023, contribuant ainsi à l’augmentation générale de la criminalité en France. Parmi les faits les plus marquants, on note plus de 26 000 violences contre les personnes, dont un nombre élevé de cas intrafamiliaux.

Un constat sans illusions : la nécessité d’une présence durable

Bien que saluée pour sa visibilité, l’opération JUMBO rappelle aussi les défis permanents auxquels sont confrontés les forces de l’ordre. Les syndicats de police soulignent que ces actions ponctuelles, même si elles ont un impact immédiat, ne peuvent remplacer un travail de fond qui inclut une présence continue et une politique de prévention durable. Le véritable enjeu, selon eux, réside dans la gestion quotidienne de la sécurité, et non seulement dans des interventions d’envergure.