En 2023, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 82 800 victimes de violences intrafamiliales non conjugales, selon le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure. 63 700 victimes de violences physiques et 19 100 victimes de violences sexuelles. 

Selon ces chiffres, le nombre de victimes de violences intrafamiliales non conjugales enregistrées a progressé de 14 % sur un an. Le service ministériel mentionne “un contexte restant marqué par la libération de la parole et l’amélioration de l’accueil des victimes par les services”. Comme les années précédentes, ces violences ont nettement plus augmenté en 2023 pour les mineurs que pour les majeurs.

Les mineurs sont les premières victimes

La moitié des victimes de violences physiques intrafamiliales non conjugales sont des femmes et 75 % étaient mineures au moment des faits. 80 % des victimes de violences sexuelles intrafamiliales non conjugales sont des femmes et 96 % étaient mineures au moment des faits. Les données révèlent que la moitié des victimes dénoncent des faits antérieurs à l’année de l’enregistrement par les forces de sécurité.

En 2023, 47 900 personnes ont été mises en cause pour des violences physiques au sein de la sphère familiale non conjugale et 12 900 pour des violences sexuelles dans le même cadre. Les trois quarts sont des hommes (70 % pour les violences physiques et 94 % pour les violences sexuelles) et 90 % sont des majeurs.