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Meurtre de Louise, 11 ans, dans l'Essonne : un homme et sa mère en garde à vue3min
Par Maritima 10/02/2025 à 16:50
Un homme de 23 ans et sa mère de 55 ans ont été placés en garde à vue, annonce le parquet d'Evry.
Un homme et sa mère ont été interpellés et placés en garde à vue lundi dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Louise, une collégienne de 11 ans dont le corps a été retrouvé dans un bois de Longjumeau (Essonne) près de Paris.
L'homme, âgé de 23 ans, est mis en cause pour meurtre sur une mineure de moins de 15 ans. Sa mère, âgée de 55 ans, est mise en cause pour non-dénonciation de crime, a indiqué le parquet d'Evry. "Des vérifications sont en cours afin de déterminer leur éventuelle implication dans la commission de ces faits", a précisé le procureur de la République d'Evry, Grégoire Dulin.
"Dans l'attente, le parquet rappelle que chaque personne placée en garde à vue bénéficie du droit au respect de la présomption d'innocence", a-t-il dit.
Le corps de Louise, disparue à la sortie de son collège d'Epinay-sur-Orge vendredi après-midi, a été retrouvé samedi dans le bois des Templiers à Longjumeau, à quelques centaines de mètres de son établissement scolaire.
Un couple d'une vingtaine d'années avait été placé en garde à vue samedi avant d'être relâché sans poursuites. Le parquet a précisé que l'homme interpellé lundi n'était pas le même que celui libéré le week-end dernier.
Des fouilles ont été menées dimanche jusqu'en fin d'après-midi dans le bois des Templiers. Selon une source proche du dossier, le téléphone de la victime a été retrouvé à proximité de son corps.
Recueillement
L'autopsie a permis "de relever la présence de très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans les zones vitales", selon cette même source.
Lundi matin, l'heure était au recueillement devant le collège de la jeune fille. Accompagnés de leurs parents, des adolescents se sont recueillis devant les nombreux bouquets et bougies disposés près de l'entrée de l'établissement, protégée par deux véhicules de police et des rubans de signalisation, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les traits sont tirés, les visages marqués. Des fonctionnaires de l'Education nationale dirigent les collégiens et les collégiennes vers l'intérieur du bâtiment. "On a tellement pleuré" ce week-end, témoigne Gisèle, venue à pied de chez elle avec sa fille et une autre élève. "C'était tellement lourd qu'on a dit tout ce qu'on pouvait se dire".
"On a essayé de rassurer nos enfants, mais ils sont au courant de tout via leurs téléphones et les réseaux et s'inventent des détails", confie Emilie, qui scolarise ses deux enfants au collège. Dès le week-end, une cellule d'écoute psychologique avait été installée dans la mairie d'Epinay-sur-Orge.
"Rassurer nos enfants"
Un dispositif de sécurité sur les trajets du collège a également été mis en place depuis 8h00 par les communes de Longjumeau et Epinay-sur-Orge.
"On espère que la justice rattrapera cette personne", glisse un père de famille, qui n'a pas souhaité préciser son identité. "Ça touche la population ici mais on ne sait pas où ça pourrait se reproduire".
"C'est effroyable", a réagi Philippe (le prénom a été modifié), un riverain qui se promène quotidiennement dans le parc surplombant le vaste bois de 3,5 hectares. "Ca fait plus de 30 ans que j'habite à Epinay-sur-Orge et il n'y a jamais eu quelque chose de semblable", affirme ce jeune retraité.
avec © Agence France-Presse
MaJ 18h
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