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A Marignane et Fos, la douane saisit des peaux d’alligator et des crânes d’espaces marines protégées 3min

Par Cassandre Amouroux17/07/2025 à 12:50
Plusieurs saisies en lien avec le trafic d’espèces protégées ont eu lieu ces dernières semaines en France. Deux grosses découvertes se sont déroulées dans notre département.
À Marignane, le 24 mars 2025, 578 morceaux de peau d’alligator ont été interceptés à l’export. Les douaniers du bureau de Marignane procédaient à un contrôle aléatoire d’une déclaration d’exportation vers la Tunisie. Ils ont découvert 3 770 découpes de peau et 10 morceaux de peau brute d’alligator, alors que seuls 3 202 morceaux avaient été déclarés avec justificatifs. “568 découpes et 10 morceaux, non déclarés et dépourvus des documents exigés par la convention CITES, qui protège des espèces menacées, s’apprêtaient à quitter le territoire en toute illégalité”, détaille un communiqué.
Ces peaux sont utilisées notamment en maroquinerie de luxe pour des sacs, ceintures ou bracelets de montre. La peau d’alligator peut atteindre plusieurs milliers d’euros sur le marché légal. La société expéditrice était déjà connue pour des irrégularités similaires.
À Fos-sur-Mer, une saisie plus récente a eu lieu le 10 juillet 2025. Cette fois, ce sont des dents et des crânes d’espèces marines protégées en provenance des terres australes et antarctiques françaises qui ont été découvertes par les douaniers du bureau de Fos Port-Saint-Louis. Ils procédaient alors au contrôle d’un conteneur maritime en provenance des îles Kerguelen.
17 spécimens suspects, parmi lesquels 11 sont confirmés comme relevant de la CITES : crânes de gorfou, d’albatros à bec jaune, crâne d’otarie de Kerguelen, mâchoires d’otarie, dents de cachalot, d’orque et d’éléphant de mer. Les trois individus à l’origine de l’importation ne possédaient pas de permis de détention ou de transport. “Ces espèces, bien que courantes dans les territoires subantarctiques français, sont néanmoins strictement protégées par la réglementation CITES”. Selon les premiers éléments, les individus revenant en métropole auraient conservé ces restes comme souvenirs, ignorant ou minimisant leur statut protégé. “Crânes et dents sont pourtant fréquemment recherchés pour des cabinets de curiosités”.
Près de 500 plumes d’oiseaux exotiques ont également été saisies début juillet du côté de Roissy-CDG.
En période de vacances, attention aux souvenirs illégaux
En 2024, la douane a réalisé 560 constatations en matière de trafic d’espèces protégées. Elle a intercepté 167 animaux vivants, dont 35 tortues, 62 oiseaux (dont 18 perroquets), 21 araignées et scorpions, un serpent, 254 kg de civelles et plus de 180 kg de coraux, et saisi 22,8 tonnes de produits carnés dont 455 kg de viande d’espèces sauvages menacées.
La Douane rappelle l’importance de la vigilance lors des retours de vacances. "Un simple souvenir peut parfois enfreindre des règles strictes sur la protection de la faune et de la flore". Pour éviter toute mauvaise surprise en franchissant la frontière, la Douane diffuse les conseils pratiques de la campagne voyageur.
Photos: Douane Française
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