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"Contrat" visant la direction des Baumettes: un "seuil inédit" pour FO Justice3min
Par Maritima 05/12/2024 à 07:50
Des menaces de mort ont visé la direction de la prison marseillaise des Baumettes, dans le cadre d'un "contrat" émis par un détenu membre présumé d'un gang de narcotrafiquants, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier, un syndicat dénonçant "un seuil inédit".
Deux hommes, les exécutants présumés de ce contrat, ont été interpellés dans le cadre de cette affaire, dans la nuit de dimanche à lundi, toujours selon cette source. Le détenu à l'origine du contrat, soupçonné appartenir à la DZ Mafia, a également été placé en garde à vue. Ces menaces de mort auraient visé au moins un responsable du centre pénitentiaire des Baumettes.
Selon FO Justice, syndicat majoritaire en région Paca, un "seuil inédit" a été franchi avec ce "contrat pour assassinat" visant la direction de la prison des Baumettes et posté sur les réseaux sociaux. Il s'agit d'un incident "d'une gravité exceptionnelle", qui constitue "une véritable déclaration de guerre contre le personnel pénitentiaire", a insisté le syndicat dans un communiqué.
"Un contrat sur la tête de deux agents émanant du crime organisé, c'est une première", a commenté auprès de l'AFP Jessy Zagari, délégué régional du syndicat FO Justice.
Ce nouvel épisode intervient après plusieurs événements ces derniers mois comme l'incendie du logement d'un agent ou l'agression d'une surveillante de la prison d'Aix-Luynes, où sont également incarcérés de nombreux délinquants liés au narcobanditisme marseillais.
"Il est urgent de réagir"
Pour FO Justice, il est donc "urgent de réagir" avec des mesures adaptées, comme des brouilleurs téléphoniques efficaces pour empêcher les détenus de piloter des actions criminelles, ou "un renforcement législatif" face à un crime organisé vu comme une "mexicanisation".
"Tous les brouilleurs de téléphone n'ont pas été installés et quand ils l'ont été, on s'est rendu compte qu'ils étaient déjà obsolètes et ne fonctionnaient qu'à 40 ou 50%. L'administration est trop lente à réagir face aux évolutions", estime Jessy Zagari.
Contacté par l'AFP, ni le parquet de Marseille ni l'administration pénitentiaire n'avaient réagi mercredi en fin d'après-midi.
Outre ces phénomènes de menaces et d’intimidations auprès des fonctionnaires, les violences liées au trafic de drogue dans la région marseillaise ont fait 23 morts depuis janvier, selon un bilan de l'AFP.
En 2023, le narcobanditisme avait coûté la vie à 49 personnes à Marseille, sur fond de bataille de territoires entre deux gangs, la DZ Mafia et Yoda, le premier ayant finalement pris le dessus.
avec © Agence France-Presse
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