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44 interpellations en lien avec la DZ Mafia à Marseille : le procureur fait le point 5min
Par Flávio Noriga07/12/2024 à 12:23
Lors d’une conférence de presse tenue ce samedi, le procureur de la république a fait le point sur les deux dernières vagues d’interpellations. Deux affaires dans lesquelles on trouve les mêmes méthodes et le même groupe, la DZ Mafia.
Le procureur de la République, Nicolas Bessone a donné une conférence de presse ce samedi 7 décembre pour donner plus d’éléments sur les deux dernières vagues d’interpellations les 2 décembre et 18 novembre dernier. En tout, ce sont 44 personnes mises en examen sur ces deux vagues, dont 31 placées en détention provisoire. Le procureur a tenu à rappeler que ces deux affaires sont liées au même groupe criminel, la DZ Mafia, et ont le même mode opératoire. Avec pour but l’extension de leurs activités criminelles.
Même commanditaires et mêmes méthodes sur ces deux affaires
La plus récente des deux a permis un coup de filet dans lequel 21 membres présumés de la DZ Mafia ont été interpellés dans le cadre du meurtre d’un proche du rappeur SCH et de tentative de meurtres sur ce dernier et plusieurs membres de son équipe, survenus à la sortie d’une boîte de nuit dans laquelle s’était produit l’artiste, le 26 août dernier. Une affaire liée à une tentative d’extorsion dont le rappeur fait l’objet depuis un an. Il reçoit aussi des menaces de mort depuis quelques mois.
La deuxième vague d’interpellations a conduit à l'arrestation de 22 personnes, toujours soupçonnées d’être membre de la DZ Mafia, par la Brigade de répression du banditisme de Marseille (BRB) la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) et l'Unité d'investigation nationale(UIN). Sur les trois commanditaires, deux avaient déjà été interpellés sur la précédente affaire évoquée ci-dessus. La méthode est également la même.
L'enquête avait été ouverte en juin pour tentative d'homicide en bande organisée, extorsion en bande organisée, dégradation ou détérioration par moyen dangereux en bande organisée, et direction ou organisation dirigée d'un groupement ayant pour objet le trafic de stupéfiants.
300 000 euros demandés par la DZ Mafia au directeur d’une boîte de nuit
Ces hommes étaient surveillés depuis plusieurs mois pour vouloir mettre la main sur plusieurs établissements à Marseille, dont le First à Cabriès, en exerçant des pressions sur le propriétaire. Une rafale à l’arme automatique avait déjà eu lieu, sans pour autant faire de victimes, et un autre établissement du dit propriétaire a été incendié.
Ce dernier a subi des pressions de la DZ Mafia qui lui réclamait de rendre les clés de son établissement pour que le groupe puisse ensuite mettre la main dessus. Une somme d’argent de 300 000€ lui a été aussi demandée en échange de leur protection. La DZ Mafia voulait aussi que ce dernier passe par le bookeur de l’organisation pour la venue d’artistes dans la boite de nuit pour ensuite toucher une commission.
Le procureur s'est aussi exprimé brièvement sur les menaces visant la cheffe du centre pénitentiaire des Baumettes. La directrice ainsi que le chef de détention adjoint auraient été menacés de mort dans le cadre d'un "contrat" émis par un détenu toujours membre présumé de la DZ Mafia. Selon une source proche du dossier, la directrice et le chef de détention adjoint ont été sortis de leurs fonctions et font l'objet de mesures de protection. “Un seuil inédit” pour le syndicat FO Justice, qui dénonce “une déclaration de guerre” dans un communiqué.
Retrouvez la conférence du procureur de la république de Marseille, Nicolas Bessone, de Philippe Frizon, chef de la SIPJ 13 et du colonel Sébastien Constant, chef de la SR de Montpellier, ci-dessus en vidéo.
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