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À Marseille, une marche blanche pour Hichem Miraoui4min

Par Michel Montagne08/06/2025 à 16:24
Huit jours après son assassinat, la famille de cet homme de 46 ans d'origine tunisienne, abattu dans son salon de coiffure par un voisin raciste, a organisé une marche blanche dans Marseille. Environ 450 personnes y ont participé dans une ambiance de recueillement et de dignité ainsi que le souhaitaient les proches.
C'est comme si Marseille la bruyante s'était tue au passage de la marche blanche qui est partie en fin de matinée de la porte d'Aix pour rejoindre deux heures plus tard l'ombrière du Vieux-Port via la place de la Joliette et la rue de la République.
En tête de cortège, les proches avaient enfilé des maillots blancs floqués en lettres noires capitales de l'inscription « Justice pour Hichem ».
Inscription reprise sur la grande banderole qui ouvrait la marche et sur laquelle avait été rajoutée une seconde : « Le racisme a de nouveau tué ».
Pas de cris, de slogans ni de revendications autres qu'écrites, seulement des larmes sur les visages des premiers rangs.
Le silence a été respecté, un silence assourdissant pour rendre hommage à la mémoire de la victime et éviter qu'elle ne soit oubliée de la justice.
Signe que l'affaire est prise au sérieux, c'est le parquet national antiterroriste (PNAT) qui s'est saisi de l'affaire au vu des déclarations haineuses et xénophobes du suspect. Même si, depuis, ce dernier qui a pourtant reconnu les faits, dément désormais toute intention raciste dans l'accomplissement de son acte homicide.
Une seconde marche blanche était organisée dans l'après-midi, rasemblant près de 1500 personnes, mais cette fois dans le Var à Puget-sur-Argens où Hichem Miraoui vivait, travaillait et où la mort est venue le chercher.
La prière aux morts selon le culte musulman, Salat al Janaza , sera célébrée demain lundi, 13h30, à la mosquée des Cèdres dans le 13e à Marseille
En vidéo, les réactions de Nour, une jeune femme de 34 ans venue en tant que citoyenne ; de maître David Andic, l'avocat des deux Kurdes visés également le même jour par le tueur d'Hichem Miraoui et qui ont échappé de peu à la mort ; de Fatiha Lakhdari : parisienne d'origine installée à Marseille depuis maintenant 6 ans, cette militante qui a combattu le radicalisme salafiste se dit atterrée par l'ambiance de racisme décomplexée qui règne désormais dans notre société ; également un extrait de la déclaration sous l'ombrière de l'avocat de la famille Miraoui, Me Sefen Guez Guez, et enfin, la douleur de Mouna et Sihem, cousines de la victime et organisatrices de la marche blanche
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