Parmi ces lieutenantes du stups, la peine la plus lourde a été prononcée contre Anaïs E., 27 ans, qui a été condamnée par le tribunal correctionnel d'Avignon à sept ans de prison, a-t-on appris auprès de plusieurs avocats de ce dossier.

Elle a été désignée par la justice comme "la gérante" du point de deal de Ponzo, situé dans le quartier paupérisé de Monclar dans le sud d'Avignon.

Lors du procès, la jeune femme a admis être "plus que charbonneur ou guetteur". "Je ne cherche pas à dire que j’étais une petite main", a confessé Anaïs, détenue depuis plus de deux ans. Elle a été en charge des comptes du "fonds de commerce" qui rapportait 10.000 euros journalier.

Son ex-petite amie, Camilla C., qui avait assuré à la barre s'être cantonnée au simple rôle de "chauffeure" d'Anaïs a été condamnée à deux ans de prison dont un avec sursis.

Seize personnes étaient jugées depuis lundi pour entre autres "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime" et trafic de drogues entre novembre 2022 et juillet 2023.

Cette affaire s'inscrit dans un contexte de règlement de comptes entre clans rivaux dans le Vaucluse où le trafic de stupéfiants prospère désormais dans des petites villes comme Cavaillon ou Carpentras.

La troisième femme impliquée dans ce dossier, Miryam S., qui s'était enfuie avec la recette de 30.000 euros et un 9mm après s'être rendue compte du "danger" du trafic de stupéfiants a écopé d'une peine de trois ans de prison dont 20 mois avec sursis. Ayant déjà effectué la partie ferme lors de sa détention provisoire, la jeune femme de 25 ans ne retournera pas prison.

La peine de prison la plus importante de 10 ans de prison a été prononcée contre Badr J. l'une des têtes de réseau, l'autre étant en fuite.

 

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