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Justice
Un hypnothérapeute mis en examen pour des viols de femmes qu'il droguait à Marseille et Aix3min
Par Maritima 20/03/2025 à 18:26
Un homme de 47 ans a été mis en examen pour des viols commis pendant plus d'une décennie, principalement à Aix-en-Provence et Marseille, après avoir drogué ses victimes à leur insu avec un puissant somnifère, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Un "procès se tiendra devant la cour criminelle départementale des Bouches-du-Rhône" à une date pas encore fixée, a indiqué jeudi le parquet général de la Cour d'Appel, confirmant une information du quotidien La Provence.
Dix-sept femmes sont parties civiles dans cette affaire où le mis en cause prétendait être hypnothérapeute et proposait à ses victimes des séances d'hypnose.
Il est poursuivi pour viol avec administration d'une substance à l'insu de la victime "afin d'altérer son discernement", pour l'administration de "substances nuisibles", et pour l'enregistrement et la transmission "d'images de personnes sans leur consentement avec cette circonstance que les faits portent sur des paroles ou images présentant un caractère sexuel".
Les faits poursuivis se sont déroulés de 2010 à 2021 et l'homme est en détention provisoire depuis mars 2021. En 2019, une jeune femme de 24 ans avait ainsi porté plainte, expliquant avoir rencontré le mis en cause lors d'une soirée de danse.
Après l'avoir revu à plusieurs occasions, elle avait sollicité une séance d'hypnose avec lui, et avait été prise de bouffées de chaleur après avoir consommé partiellement un verre de vin qu'il lui avait servi, puis s'était réveillée avec des souvenirs parcellaires. L'ADN du mis en cause a été retrouvé sur les ongles et la culotte de la jeune femme.
"C'est un dossier d'une violence inouïe"
L'accusé a reconnu au cours de l'enquête avoir drogué plusieurs femmes, notamment avec du Zolpidem, un puissant somnifère, qu'il avait obtenu en sollicitant des ordonnances auprès de différents médecins.
"C'est un dossier d'une violence inouïe", a déclaré à l'AFP Marylou Diamantara, avocate qui défend cinq des victimes. "Ce n'est pas le violeur que l'on rencontre à la sortie d'une boîte de nuit. Il y a tout un mécanisme préparatoire, il va se faire prescrire des ordonnances, il va obtenir les médicaments, il va les avoir avec lui. Et à un moment donné, il a toutes ses proies autour de lui, toutes ses amies dont il prend soin et dont il est confident".
Mercredi, le parquet de Montpellier avait annoncé la mise en examen d'un paysagiste accusé d'avoir violé et filmé une quinzaine de femmes dont des mineures, après leur avoir administré des tranquillisants à leur insu.
avec © Agence France-Presse
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