Dès l’entrée dans l’église, le décor surprend. Les fidèles et visiteurs pénètrent dans une véritable forêt imaginaire, composée d’arbres colorés pouvant atteindre jusqu’à cinq mètres de haut. Une immersion immédiate dans un univers onirique, qui ne laisse que rarement indifférent.

Sur place, Marseillais et touristes de passage, notamment pendant les fêtes de Noël, prennent le temps de découvrir ces œuvres singulières. Elles ont toutes un point commun : elles sont réalisées à partir de verre recyclé. Un choix assumé par l’artiste, qui souhaite démontrer que « le gâchis des matières premières suffit à faire la richesse artistique ». Une manière de créer du beau avec presque rien.

Cette exposition représente des années de travail pour Marcoville. Les 500 anges suspendus au-dessus des bancs de l’église, par exemple, nécessitent chacun environ trente minutes de fabrication. Plus loin, 3 000 poissons semblent flotter dans les airs, laissant les passants bouche bée. On y découvre également une cinquantaine de madones, disposées comme un symbole de protection.

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Déjà plus de 120 000 visiteurs

À l’origine de cette installation, Marcoville, de son vrai nom Marc Coville. Âgé de 86 ans et originaire de Boulogne-Billancourt, l’artiste a pourtant su toucher le cœur des Phocéens. Depuis le lancement de l’exposition, plus de 120 000 visiteurs sont déjà venus admirer son travail.

« Un travail romanesque », souligne Xavier Lejeune, président du comité d’organisation de l’exposition. En l’absence de l’artiste, c’est lui qui se charge d’accueillir le public et d’expliquer les différentes œuvres.

"Des œuvres émotionnelles" 

Pour lui, la force de cette exposition réside dans son universalité : « Le travail de Marcoville est émotionnel. Des enfants aux personnes les plus âgées, tout le monde peut être touché par ces sculptures. »