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"Tout le monde devrait être là" : une cérémonie d'hommage un an après le 7 octobre

4min

Par Maritima 07/10/2024 à 21:19

Un an après le 7-Octobre, une cérémonie rend hommage lundi soir aux victimes de l'attaque en Israël qui provoque toujours une onde de choc en France, alors qu'Emmanuel Macron a assuré que la France mettait "tout en oeuvre"pour la libération des deux otages franco-israéliens encore retenus à Gaza.

A l'Elysée, le président a réitéré aux familles des otages que la France "mettait tout en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu et un accord permettant la libération d’Ohad Yahalomi et d’Ofer Kalderon en priorité, et qu’elle pressait toutes les parties d’avancer en ce sens sans plus tarder", a indiqué l'Elysée lundi. Outre les familles des deux otages, il a rencontré celles de victimes résidant en France.

Les familles des deux otages français encore retenus par le Hamas à Gaza ont également été reçues lundi après-midi à Matignon par le Premier ministre Michel Barnier.

Le Premier ministre a ensuite pris part à une cérémonie organisée dans la soirée au Dôme de Paris "en hommage aux victimes" et "en soutien aux otages toujours retenus captifs", à l'invitation du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). "Nous ne laisserons rien passer" et "nous continuerons à combattre l'antisémitisme par tous les moyens", a promis Michel Barnier.

 

"J'aimerais voir des gens non concernés se révolter"

 

Parmi les quelque 4.000 personnes attendues, 16 ministres. Ont aussi répondu présent plusieurs personnalités comme l'ancien président Nicolas Sarkozy et sa femme, l'ancien Premier ministre Manuel Valls, le président du Medef, Meyer Habib, le philosophe Bernard-Henri Lévy, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse et la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, a constaté une journaliste de l'AFP.

Quelques personnes, arrivées plus d'une heure et demi en avance, ont patienté sous la pluie en attendant que les portes ouvrent.

"Tout le monde devrait être là. Ça a été une année difficile. J'aimerais voir des gens non concernés se révolter", a dit Louise, 28 ans, parisienne, à l'AFP, précisant ne pas être juive elle-même mais être venue "par solidarité".

Benjamin Amar Rozowykwiat, 25 ans, porte un ruban jaune au poignet en solidarité avec les otages: "L'an dernier a été marquant pour un pays, pour un peuple. N'importe quel juif s'est senti profondément attaqué et ça a rappelé des souvenirs enfouis", a estimé ce petit-fils de rescapé.

Avant que la soirée ne débute, un groupe a entamé: "on est là, on est là, contre l'antisémitisme on est là", en tapant dans les mains dans une salle presque pleine. Quelques personnes ont agité des drapeaux israéliens.

 

Apolitique

 

A travers la France, des centaines de personnes ont rendu hommage aux victimes du 7 octobre.

A Strasbourg, 500 personnes se sont rassemblées devant l'hôtel de ville malgré la pluie à l'appel d'associations juives.

A Lyon, 2.100 personnes, selon la préfecture, se sont rassemblées en fin de journée sur la place Bellecour, sans slogan ni sigle, mais portant de nombreux drapeaux français et des photos des victimes.

A Paris, la tour Eiffel s'éteindra ce lundi à 23H45, comme elle l'avait fait il y a un an.

 

Plusieurs centaines de personnes rassemblées à Marseille

 

A Marseille, qui compte la deuxième plus grande communauté juive de France, plusieurs centaines de personnes se sont aussi rassemblées pour commémorer les victimes du 7 octobre. "C'est un rassemblement apolitique, nous n'avons pas de revendications" a insisté Philippe Lellouche, frère de l'acteur, réalisateur, comédien et invité d'honneur de ce rassemblement.

La France insoumise, dont la réaction initiale après les attaques du 7 octobre 2023 en Israël avait été largement critiquée, a rendu hommage lundi aux victimes. Dans un communiqué envoyé lundi soir, LFI demande la "libération immédiate" des otages du Hamas et dénonce un "acte terroriste".

Dès dimanche, les hommages ont commencé avec un rassemblement à Paris à l'initiative du Fonds national juif (KKL), en solidarité avec Israël et en soutien aux victimes. D'autres rassemblements ont eu lieu en France.

M. Macron avait demandé samedi l'arrêt des livraisons à Israël d'armes servant à Gaza, suscitant la colère du Premier ministre israélien avant l'anniversaire des attaques du 7-Octobre.

 

Un appel unitaire "à la paix et à la fraternité"

 

Les responsables des cultes français ont de leur côté lancé lundi un appel unitaire "à la paix et à la fraternité" et plaidé pour "ne pas importer en France le conflit".

Car dans un pays qui abrite la plus importante communauté juive d'Europe (avec près d'un demi-million de personnes) et l'une des plus importante communautés musulmanes, l'onde de choc reste vive.

L'attaque sans précédent du Hamas, le 7 octobre en Israël, a entraîné la mort de 1.205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes enlevées alors, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 34 considérées comme mortes.

Plus de 41.870 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 

avec © Agence France-Presse

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