"La France apportera 100 millions d'euros" d'aide, a déclaré jeudi le chef de l'Etat à l'ouverture de la conférence sur le Liban qui a pour objectif de réunir quelque 500 millions d'euros pour venir en aide aux personnes déplacées par le conflit. "La guerre doit cesser au plus vite", a ajouté Emmanuel Macron, précisant que l'objectif est d'"affirmer la souveraineté du Liban", donc "démontrer que le pire n'est pas écrit et permettre aux Libanais de retrouver le contrôle de leur destin".

La communauté internationale doit agir de concert pour "un cessez-le-feu immédiat" a de son côté demandé le Premier ministre libanais. Le président chinois Xi Jinping a lui appelé à un cessez-le-feu à Gaza et à prévenir toute extension du conflit au Liban, devant les dirigeants des pays des Brics réunis en sommet à Kazan, en Russie. "Nous devons continuer à faire pression pour un cessez-le-feu à Gaza, relancer la solution à deux Etats et arrêter la propagation de la guerre au Liban", a déclaré M. Xi, en ajoutant qu'il ne "devait plus y avoir davantage de souffrance et de destruction en Palestine et au Liban".

Le Moyen-Orient est "au bord d'une guerre totale", a averti le président russe Vladimir Poutine, en pleine escalade des tensions dans la région. "Les combats se sont étendus au Liban. D'autres pays de la région sont également touchés. Le degré de confrontation entre Israël et l'Iran a fortement augmenté. Tout cela ressemble à une réaction en chaîne et place l'ensemble du Moyen-Orient au bord d'une guerre totale", a-t-il mis en garde dans un discours au sommet des Brics à Kazan.

 

Une action concrète

A Marseille, les expatriés libanais attendaient cette annonce de pied ferme. Hier, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a assuré que la France se tient aux côtés du Liban et "ne lui fera pas défaut". Une phrase qui avait eu du mal à passer chez les Franco-libanais de Marseille qui dénonçaient des paroles sans action concrète.

La France continue de vendre du matériel de Guerre à Israël alors forcément, certains dénoncent une forme "d'hypocrisie". En vidéo, les réactions des Libanais vivants à Marseille, à la suite des déclarations de Jean-Noël Barrot et avant l'annonce du Président.

 

 

avec © Agence France-Presse