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Alzheimer : la Haute autorité de santé refuse une approbation accélérée au médicament Leqembi2min
Par Maritima 09/09/2025 à 09:39
La Haute autorité de santé (HAS) s'est prononcée mardi contre une procédure d'approbation accélérée en France pour le Leqembi, un médicament anti-Alzheimer suscitant d'importantes attentes mais loin de faire l'unanimité quant à son intérêt clinique.
Le Leqembi (lécanémab) montre une "efficacité modeste (...) associée à un profil de tolérance préoccupant", estime cette autorité indépendante dans un avis, refusant donc une procédure "d'accès précoce" à ce traitement développé par l'Américain Biogen et le Japonais Eisai.
La Fondation Recherche Alzheimer a réagi à cette décision en exprimant dans un communiqué "sa vive surprise et sa profonde déception" : "Ce traitement constitue pourtant une avancée majeure : c’est le premier médicament capable de ralentir l’évolution de la maladie d’Alzheimer en réduisant les dépôts amyloïdes, éléments caractéristiques et déterminants de la maladie. L’expérience acquise, notamment aux États-Unis où le Lecanemab est disponible depuis plus de deux ans, confirme son efficacité en pratique, tandis que les effets secondaires se révèlent globalement maîtrisables. En Europe, l’autorisation de mise sur le marché avait par ailleurs limité les indications afin d’en renforcer la sécurité d’utilisation. La décision française prive donc les patients d’un accès remboursé à cette innovation. Son coût élevé – environ 24 000 € par an – pose la question : veut-on réserver ce traitement uniquement à ceux qui en ont les moyens ? Pendant ce temps, l’Allemagne et l’Autriche viennent de l’autoriser, rejoignant la longue liste des pays qui ont déjà fait ce choix".
avec © Agence France-Presse