Il est décédé chez lui ce matin, annoncent les proches d'Avi Assouly à Ici Provence. Notre journaliste Karim Attab l'écoutait quand il était jeune avant de devenir son collègue. Il y a une dizaine deux jours, les deux commentateurs étaient encore en train d'échanger. Karim nous raconte l'homme qu'il a connu :

 

"C'est avec une grande tristesse que j'ai appris le décès d'Avi Assouly. C'était un passionné. Il est considéré comme une légende en termes de journaliste, surtout commentateur sportif auprès de l'Olympique de Marseille.

Il a couvert le grand OM des années Tapie dans les années 90. Il a connu malheureusement la catastrophe de Furiani pendant laquelle il a été touché dans sa chair. C'est un homme aux multiples vies qui a même touché une carrière en politique en tant que député.

C’est quelqu'un avec qui j'ai beaucoup échangé, je l'écoutais étant jeune, bien entendu avec cette gouaille qui changeait vraiment par rapport à tous les journalistes sportifs conventionnels.

Je parlais très régulièrement avec lui, notamment sur les dix dernières années. Il m'appelait “mon fils”. Et il disait que j'étais “son digne héritier” avec une façon moins conventionnelle de raconter les histoires autour de l'Olympique de Marseille, autour des matchs. 

On le surnommait “petit frère” avec plein de blagues qu'il a pu faire. C'est quelqu'un qui était extrêmement jovial et qui aimait l'OM, à fond encore aujourd'hui. Il avait l'OM chevillé au coeur. 

C’est beaucoup de tristesse au moment d'évoquer cet homme, cet homme de radio, cette voix de la radio, cette voix que tous les supporters qui ont plus de 40 ans ont dû connaître au moins une fois dans leur vie.

Il va laisser un vide, mais surtout quand même un souvenir assez important. Et je vois qu'il y a beaucoup, beaucoup d'hommages déjà qui lui sont rendus par des professionnels, par des journalistes, par le maire de Marseille… C'était une personnalité de Marseille et autour de l'Olympique de Marseille. 

C'est triste parce que je l'ai vu il y a une dizaine de jours et il semblait être en bonne santé. Il me demandait souvent :  'alors qu'est-ce que tu penses des recrues ? Bennacer c'est très très fort, mais Luiz Felipe j'y crois pas trop…' Il avait encore son avis sa vision de l'Olympique de Marseille encore aujourd'hui

Bon voyage Monsieur Avi Assouly.”

 

Recruté chez nos confrères de France Bleu en 1992, il avait été suivi par les équipes de Maagma TV pour un reportage.

"Sans arrêt, l'OM fait partie de sa vie", analysait à l'époque le commentateur en parlant des Marseillais. Avi Assouly aura lui fait partie de la vie des supporters de l'Olympique.