Adrien Rabiot a obtenu la requalification de ses contrats avec le PSG en CDI devant la cour d'appel de Paris, ce qui contraint son ancien club à lui verser 1,3 millions d'euros, a-t-on appris hier de source judiciaire, confirmant une information de L'Équipe.

La cour a déclaré recevables les demandes du milieu de terrain de l'équipe de France et de Marseille "d'indemnité de requalification, d'indemnité compensatrice de préavis et (...) de congés payés" selon l'arrêt rendu jeudi et consulté par l'AFP.

Rabiot, qui n'avait pas prolongé son contrat avec le PSG, avait été écarté par son club formateur en décembre 2018 et n'avait plus joué jusqu'à la fin de la saison. Il avait quitté le PSG libre en juin 2019 pour la Juventus Turin.

"C'est une décision importante car elle vient sanctionner le club pour la mise à l'écart du joueur arbitraire et injustifiée", a expliqué à l'AFP son avocat Romuald Palao.

"En outre il avait été à l'époque sanctionné de façon abusive par le club, une sanction qui n'aurait pas dû exister", a ajouté le conseil.

Selon une source proche du club, cette décision n'est "pas une victoire" pour Adrien Rabiot car il a obtenu "seulement 10% de ce qu'il demandait: 3 mois de salaire à titre d'indemnité de licenciement du fait d'une requalification de son CDD en CDI".

"Cela n'en demeure pas moins une décision très contestable juridiquement à de nombreux égards et nous allons très certainement la contester", a ajouté la source, qui affirme que le club "subit à posteriori les conséquences juridiques du système législatif bancal d'avant 2015", qui ne sécurisait pas les contrats du sport professionnel, selon la source.

Par ailleurs, le joueur n'obtient pas gain de cause sur le volet harcèlement, a précisé cette source.

En sollicitant une requalification en CDI (contrat à durée indéterminée) de ses contrats à durée déterminée (CDD) pendant neuf ans en tout au PSG, "Adrien Rabiot a juste fait valoir ses droits. Sa demande s'appuie sur des arguments juridiques solides", a ajouté son avocat, Me Palao.

"La réaction d'Adrien est aussi fondée parce qu'à l'époque on lui a retiré arbitrairement la possibilité de jouer au football, sa grande passion", a-t-il conclu.

Arrivé à 15 ans au PSG en 2010, Rabiot y est devenu titulaire et international en 2016.

"Adrien n'aurait pas fait cette demande de requalification si tout s'était bien passé au PSG", explique-t-on dans l'entourage du joueur. "Il a lancé cette procédure parce qu'on l'a écarté de l'équipe, on l'a fait vivre pendant sept mois des moments très désagréables."

Les deux parties ont deux mois pour se pourvoir en cassation.

Contacté par l'AFP, le PSG n'a pas fait de commentaire.

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