La situation financière du Département s’est dégradée en 2023, relève la Chambre dans son rapport, et sa capacité d'autofinancement a ainsi été réduite de plus de 46% entre 2022 et 2023.

Le département des Bouches-du-Rhône se distingue "par une progression soutenue de son endettement", remarque la CRC dans son rapport, ajoutant que "la durée théorique de désendettement de la collectivité, qui s'établissait à 9,2 années en 2023, a doublé en 2024 pour atteindre 18,8 années".

Dans un département comptant deux grandes villes, Aix-en-Provence et Marseille, la CRC remarque aussi que l'aide du département est "principalement tournée vers les communes les moins peuplées", de moins de 10.000 habitants et recommande "une meilleure formalisation du processus d'octroi des subventions (...) au regard des volumes financiers répartis".

La chambre régionale des comptes rappelle que "la concentration des subventions départementales sur les petites communes ne découle pas de l’application de modalités d'éligibilité ou de calcul prévues dans les règlements départementaux".

Elle note aussi que Marseille, la deuxième commune la plus peuplée de France, qui représente 42% de la population départementale, présente "une concentration d'un équipement pour 928 habitants, sensiblement inférieure à la moyenne nationale".

Marseille a perçu des subventions départementales "à hauteur de 14,9% de ses dépenses d'équipement pour la période", inférieure à la moyenne des autres communes du département, mais sensiblement supérieure à la moyenne nationale de la strate des communes de plus de 100.000 habitants qui s’établit à 1,37%.

Martine Vassal, candidate de la droite et du centre aux élections municipales à Marseille, s'est vue reprocher par la gauche, lors du Conseil départemental vendredi, d'avoir "sacrifié Marseille".

À cette occasion et comme une réponse anticipée à la CRC, le département avait souligné dans un communiqué ne pas être dans une situation financière pire que la plupart des autres départements français, avoir accumulé une "dette d'investissement indispensable pour le territoire" et voir pour 2025 des "perspectives réelles d'amélioration" des capacités financières de la collectivité, avec "une augmentation des recettes de fonctionnement estimé à 4%, soit environ 100 millions d'euros, et une hausse des charges limitée entre 0 et 1,2%".

 

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