Les 16 députés des Bouches-du-Rhône, de Lionel Royer Perrault à Marseille à Pierre Dharréville à Martigues en passant par Jean-Marc Zulesi à Salon ou Anne Laurence Pétel à Aix ont vu hier soir leur siège se dérober après l'annonce présidentielle de la dissolution de l'Assemblée nationale…

Tous vont pouvoir ou devoir à nouveau se présenter devant les électeurs.

Dans notre département, les députés sortants du RN sont déjà en force avec six élus et Franck Allisio en tête de pont sur la Côte bleue. Ces derniers vont pouvoir s'appuyer sur une base électorale forte avec des scores très élevés aux Européennes hier soir, avec plus de 36% des voix dans le 13, devant la France insoumise créditée de 13,43% des suffrages. LFI compte actuellement trois députés dont le très médiatique Manuel Bompard.

La majorité présidentielle et ses actuels cinq députés est à un peu plus de 11% côte à côte avec la gauche de Raphaël Glucksmann. Le tableau départemental est complété par Mohamed Laqhila pour le Modem et Pierre Dharréville pour le parti communiste.

Dans les communes, la poussée du RN est forte, plus de 30% à Marseille, plus de 22 à Aix ou encore près de 42% à Martigues et 54% à Marignane.

Avec cette dissolution, le chef de l'Etat a renvoyé hier soir les électeurs devant les urnes avec cette question en filigrane, "si ces européennes étaient un vote pour ou contre moi, souhaitez-vous voir arriver le Rassemblement national au pouvoir ?"

Jacques Chirac dans une situation délicate, s'était en 1997 servi de l'arme de la dissolution pour un pari perdant et l'ouverture d'une période de cohabitation avec la gauche.

Emmanuel Macron aura-t-il plus de succès ? Réponse les 30 juin et 7 juillet prochains.

 

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