C'est une transition méthodique qui s'opère à Fos-sur-Mer. Alors que Rémi Esnault a officiellement lancé sa campagne le samedi 8 novembre dernier avec l'ouverture de son local, le rendez-vous d'hier à la Maison de la Mer portait un enjeu différent : celui de la légitimité par les actes.

Entouré de l'équipe municipale actuelle, qui reste largement identique pour la suite, l'ancien directeur de cabinet a endossé le rôle de garant de l'héritage de Jean Hetsch et René Raimondi.

Le bilan comme socle de candidature

Pour Rémi Esnault, cette présentation n'était pas un simple exercice de style, mais le fondement même de sa légitimité. Interrogé par Maritima, il a rappelé l'importance de maîtriser les dossiers techniques :

« Gérer une commune, c'est extrêmement complexe, de plus en plus complexe, et il faut vraiment avoir les clés institutionnelles (...) pour faire avancer la ville. »

En mettant en avant les réalisations de la majorité sortante, le candidat cherche à rassurer les électeurs sur sa capacité à piloter Fos-sur-Mer sans rupture brutale, en s'appuyant sur son expérience acquise dans les coulisses de l'hôtel de ville.

Une recomposition politique locale

L'enjeu de ces municipales à Fos-sur-Mer réside également dans la recomposition politique locale. Bien que Rémi Esnault porte les couleurs de la majorité actuelle (Divers Gauche), l'union de la gauche n'est pas encore au rendez-vous pour 2026. Les socialistes ont d'ores et déjà annoncé qu'ils mèneraient leur propre liste.

À l'inverse, l'opposition de droite semble avoir choisi la stratégie de l'union. Le candidat Les Républicains a conclu une alliance avec le Rassemblement National. Une union inédite localement qui espère bousculer la majorité sortante, laquelle l'avait emporté dès le premier tour en 2020.

Pas de quoi inquiété le candidat : « La campagne est partie pour être assez délétère, puisque ces personnes-là font acte de médiocrité assez régulièrement et de méchanceté. Pour autant, je relativise leur impact politique qui me semble extrêmement faible, donc la dispersion des voix, ce sera, je pense, un épiphénomène par rapport à la puissance de l'équipe municipale sortante. »

Pour rappel, les élections municipales auront lieu les 15 et 22 mars 2026