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Nutri-Score: une avancée mais pas “une fin en soi” (UFC-Que Choisir)4min
Par Maritima 14/03/2025 à 14:30
La validation d’un nouveau Nutri-Score est saluée par l'association de consommateurs qui appelle à aller encore plus loin.
Pour lutter contre surpoids et obésité, le nouveau Nutri-Score a été validé vendredi en dépit de dissensions au sein l'exécutif.
Conçu par des scientifiques experts en nutrition, le Nutri-Score a été mis en place en 2017 en France, sur la base du volontariat, et six autres pays européens. Il classe les produits alimentaires de A à E selon leur composition et leurs apports nutritionnels.
Un affichage qui reste basé sur le volontariat
Ce nouveau Nutri-Score est accueilli favorablement chez les associations de consommateurs. Foodwatch y voit une victoire de "la mobilisation citoyenne contre les lobbies agroalimentaires".
Contactée par Maritima, l’UFC-Que Choisir salue une ”avancée qui permet une meilleure fidélité dans l’évaluation nutritionnelle des aliments, notamment des produits transformés”. Mais pour l’association, cet outil reste limité car l’affichage du Nutri-Score reste basé sur le volontariat. “Nos études ont démontré que les industriels choisissent principalement d’afficher le Nutri-Score sur leurs produits bien notés (...) Pire encore, certains acteurs ayant pourtant soutenu le dispositif commencent à le retirer de leurs emballages pour éviter que leurs produits n’apparaissent sous un jour moins favorable avec la mise en place du nouvel algorithme”.
L’UFC-Que Choisir appelle le gouvernement à rendre cet affichage obligatoire et dans un même temps exhorte “les industriels à adopter une démarche responsable en affichant systématiquement le Nutri-Score, quelle que soit la note obtenue par leurs produits”.
Plus de sévérité pour l'agroalimentaire
De précédents gouvernements avaient validé cette nouvelle mouture, plus sévère pour certains produits transformés par l'industrie agroalimentaire pour tenir compte de récents travaux scientifiques. Mais l'actuelle ministre de l'Agriculture Annie Genevard avait assumé publiquement bloquer la publication de l'arrêté, reprochant au niveau Nutri-score de donner une mauvaise note aux produits "remarquables" du terroir, fromages et charcuterie notamment.
"Oui au Nutri-score, mais avec une demande d'amélioration continue du dispositif", a déclaré à l'AFP la ministre qui rencontre aujourd’hui le Pr. Serge Hercberg. "C'est cet équilibre là que je voulais", a-t-elle ajouté.
Gage toutefois donné au secteur agroalimentaire: les ministres assurent qu'ils seront "attentifs à ce que ce système (...) ne nuise pas aux produits issus de la richesse de nos terroirs et symboles de notre patrimoine culinaire". Ils entendent rester "vigilants aux effets de bord" que la nouvelle méthode de calcul du Nutri-Score "engendre pour les produits issus du savoir-faire français".
Les entreprises et marques engagées dans cette démarche volontaire ont, par ailleurs, "deux ans pour mettre à jour leurs emballages et apposer le nouveau Nutri-Score", selon un communiqué commun des ministres.
Avec AFP
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