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Sébastien Lecornu devant l'Assemblée nationale : suspension de la réforme des retraites, fiscalité, 49.3,... les temps forts de son discours2min
Par Maritima 14/10/2025 à 15:15
La "crise de régime (...) n'aura pas lieu" a assuré mardi le Premier ministre Sébastien Lecornu en entamant sa déclaration de politique générale sous haute tension, menacé de censure par les oppositions.
"Certains aimeraient voir cette crise parlementaire virer à la crise de régime. Cela n'aura pas lieu grâce aux institutions de la cinquième République et à ses soutiens", a affirmé le chef du gouvernement devant les députés.
Lecornu confirme aux députés qu'il renonce à l'utilisation de l'article 49.3
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a confirmé mardi aux députés qu'il renoncerait à l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution, assurant que "le Parlement aura le dernier mot" sur le budget, lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale. "C'est la garantie pour l'Assemblée nationale que le débat, notamment budgétaire (...) vivra, ira jusqu'au bout, jusqu'au vote", a affirmé le Premier ministre, répondant ainsi à une demande du Parti socialiste. "Sans majorité absolue, le Parlement aura le dernier mot. C'est sa responsabilité et nous devons lui faire confiance. Nous ne devons pas en avoir peur", a-t-il ajouté. Depuis l'automne 2022, les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale ont tous été adoptés grâce au 49.3, qui permet de faire adopter un texte sans vote des députés, à condition de résister à une motion de censure.
La suspension de la réforme des retraites coûtera "400 millions d'euros en 2026 et 1,8 milliard en 2027" et devra être "compensée"
Le Premier ministre va proposer au Parlement une suspension de la réforme des retraites "jusqu'à l'élection présidentielle" de 2027, a-t-il annoncé mardi, dans une tentative de surmonter le blocage politique en France. Sébastien Lecornu a prévenu mardi que la suspension de la réforme des retraites coûtera "400 millions d'euros en 2026 et 1,8 milliard en 2027" et devra être "compensée par des économies". "Cette suspension (de la réforme des retraites) bénéficiera à terme à 3,5 millions de Français. Elle devra donc être compensée par des économies. Elle ne pourra pas se faire au prix d'un déficit accru", a ajouté le Premier ministre devant l'Assemblée nationale. Il a proposé de suspendre cette réforme impopulaire jusqu'à l'élection présidentielle, à la fois sur la mesure d'âge de départ et la durée de cotisation.
Lecornu propose une Conférence sur les retraites et le travail avec les partenaires sociaux
Sébastien Lecornu a proposé mardi d'organiser avec les partenaires sociaux "dans les prochaines semaines" une Conférence sur les retraites et le travail afin de discuter de "l'ensemble de la gestion du système de retraite", "améliorer les retraites des femmes" et lutter contre la pénibilité au travail. "Cette conférence aura le temps de se prononcer avant l'élection présidentielle" en 2027, a-t-il dit dans sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée. "Si la Conférence conclut, le gouvernement transposera l'accord dans la loi et le Parlement décidera", a-t-il promis.
Lecornu reconnait des "anomalies" dans la fiscalité des très grandes fortunes
Sébastien Lecornu a reconnu, dans sa déclaration de politique générale mardi, "des anomalies" dans la fiscalité des très grandes fortunes, souhaitant "une contribution exceptionnelle" des Français les plus riches dans le prochain budget. "Il faut reconnaître qu'il peut y avoir des anomalies" dans la fiscalité des très grandes fortunes, a déclaré le Premier ministre devant les députés, alors que le Parti socialiste réclame une mesure de justice fiscale. "Nous demanderons à créer une contribution exceptionnelle des grandes fortunes que nous proposons d’affecter au financement des investissements du futur qui touchent à notre souveraineté, pour les infrastructures, la transition écologique ou la défense", a-t-il ajouté.
Le déficit "devra être à moins de 5%" du PIB dans le budget 2026, réaffirme le Premier ministre
Le déficit public français "est réduit à 4,7%" du PIB dans le projet de budget pour 2026 et devra "dans tous les cas de figure être à moins de 5% à la fin de la discussion" au Parlement, a réaffirmé mardi Sébastien Lecornu. "Nous ne pouvons pas placer notre pays en dépendance durable de prêteurs étrangers et je ne serai pas le Premier ministre d'un dérapage des comptes publics", a-t-il dit devant l'Assemblée nationale, lors de sa déclaration de politique générale sous haute tension, menacé de censure par les oppositions.
Lecornu promet un nouvel "acte de décentralisation" par un projet de loi déposé en décembre
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a promis mardi un nouvel "acte de décentralisation" en déposant en décembre un projet de loi "pour renforcer le pouvoir local", lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. "Il ne faut pas décentraliser des compétences, il faut décentraliser des responsabilités avec des moyens budgétaires et fiscaux et des libertés, y compris normatives", a affirmé le chef du gouvernement.
Nouvelle-Calédonie: Lecornu proposera de transcrire les accords de Bougival dans la Constitution "avant la fin de l'année"
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a affirmé mardi devant les députés qu'il demanderait au Parlement de se positionner "avant la fin de l'année" pour transcrire l'accord de Bougival sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie dans la Constitution. "L'accord de Bougival permet un chemin de réconciliation. Il doit être transcrit dans la Constitution. Le gouvernement proposera la discussion de ce texte avant la fin de l'année, afin que les Calédoniens puissent être consultés au printemps 2026", a annoncé le chef du gouvernement à l'Assemblée nationale durant sa déclaration de politique générale. Le projet de loi constitutionnelle a été présenté mardi matin en Conseil des ministres. L'accord de Bougival, signé le 12 juillet, prévoit entre autres la création d'un "État de la Nouvelle-Calédonie" inscrit dans la Constitution française.
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