C'est un accueil vigilant que réserve la maire des 15/16 au Chef de l'État. Au micro de Didier Gesualdi, Nadia Boulainseur ne cache pas que les attentes des habitants des quartiers Nord sont immenses face à la violence du narcotrafic.

Si elle juge la présence policière "toujours encourageante" et voit les opérations "Place Nette" "d'un bon œil", l'élue socialiste pose la question de la durée : "Est-ce que ce sont des opérations de com' ou est-ce que c'est réellement un travail qui sera pérenne ?".

 

"Avoir du bleu c'est bien, avoir des enquêteurs c'est mieux"

Pour Nadia Boulainseur, la stratégie du "bleu dans la rue" ne suffit plus. Elle pointe un manque criant de moyens pour le travail de fond. "Je pense notamment aux équipes d'investigation qu'il faut renforcer", insiste-t-elle.

Selon elle, pour élucider les crimes et démanteler les réseaux qui pourrissent la vie des cités comme La Castellane ou Félix-Pyat, il faut du temps et des hommes de l'ombre, pas seulement des uniformes visibles le temps d'une visite officielle. "Aujourd'hui, ces services souffrent du manque de moyens", alerte-t-elle.

 

L'école, la "première prévention"

Au-delà de la réponse policière, la maire de secteur a tenu à rappeler l'urgence sociale. Elle dénonce une contradiction entre les discours sur la sécurité et la réalité des services publics dans ses arrondissements.

"La prévention, ça passe par l'école, le sport, la culture. Et c'est là où nous attendons l'État", déclare Nadia Boulainseur. Elle s'insurge notamment contre les fermetures de classes : "Il faut arrêter de fermer des classes, ce n'est pas acceptable, notamment dans les zones d'éducation prioritaire".

Pour conclure, elle reprend la formule de Benoît Payan à l'adresse du gouvernement : "Les mots d'amour c'est bien, mais les actes c'est mieux".

 

🎧 Écoutez ici l'interview complète de Nadia Boulainseur au micro de Didier Gesualdi 

 

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