Une mobilisation sous la pluie. Dans le cortège ce dimanche, beaucoup de visages juvéniles, mais il y a en réalité de toutes les générations. Frédérique, qui habite Marseille depuis 25 ans, vient ici pour ne pas oublier ses racines. Son grand-oncle était membre d'une brigade internationale en Espagne :"Nous sommes tous issus de l'immigration dans la famille", souligne-t-elle. Une histoire d’héritage pour certains donc. 

"Jordan Bardella, Marseille n'est pas à toi"

“Jordan Bardella, Marseille n’est pas à toi” peut-on lire sur les pancartes. Autre slogan redondant : "Ibrahim Ali, ni pardon, ni oubli". Et justement, c’est ce qui motive la présence d’Amine Kessaci, Marseillais de 20 ans et candidat écologiste aux européennes. Il ne veut pas oublier que cet homme a été tué par un colleur d'affiche du Front national. C'était en 1995 à Marseille. 

"Aujourd'hui, le Front National se maquille, mais reste particulièrement dangereux" : voilà le point de vue qui fédère ici de nombreux participants. Ils étaient près de 600 ce dimanche selon la préfecture de police à Marseille. Et à l’issue du rassemblement, aucun incident n’a été signalé, toujours selon la préfecture.