Le Collectif Marseille Écoles Dignes pour Tous a manifesté ce matin devant l’hôtel de ville pour faire part de sa colère liée à l’état des écoles marseillaises. Si un "plan écoles" a été lancé par la ville et l’État. Le projet ne satisfait pas les parents d’élèves, les syndicats, les enseignants et les citoyens engagés dans ce mouvement. L’état des bâtiments et les moyens humains donnés par la ville sont mis en cause.

 

“L'enfant n'est pas au centre de ce projet”

 

Le Collectif dénonce un plan pas assez rapide et pas adapté. “Toutes les écoles de ce projet ne sont pas axées autour de l’enfant. On construit des objets architecturaux qui sont pensés de manière individuelle, pas collective autour de l’intérêt des écoliers”, indique Jordan Fourmy, représentant CGT des territoriaux de Marseille. 

Kenza Belahadji, présidente de l'association de parents d’élèves Solimam’s” du groupe scolaire Saint-André Barnier à La Castellane, se dit “en colère et dégoutée”. “On nous vend des belles paroles, des, on va faire ci, on va faire ça, mais nous avons besoin de concret”, explique-t-elle en rappelant que le mur d’une école s’est effondré en mars (l’école Révolution dans le 3ᵉ arrondissement). “On a honte de laisser nos enfants dans des. établissements dans cet état. Ce n’est pas sain”.

 

 

Des inquiétudes “déjà identifiées” pour la mairie de Marseille

 

Du côté de la ville, on comprend le sentiment d’inquiétude, selon Pierre-Marie Ganozzi, adjoint en charge du plan écoles, interrogé par téléphone. Toutefois, il rappelle que “la plupart de ces inquiétudes sont déjà identifiées par le "plan écoles" de Marseille”. Il précise que des travaux seront lancés cet été dans certaines d’entre elles et dans les mois à venir pour les autres. Le problème est que la mairie "part de moins que zéro" sur ce sujet. "Quand j'arrive, il y a 5 ans, on n'est pas sûr des écoles flambantes neuves, mais sur des bâtiments qui ont 2O, 30, voire 50 ans et qui sont restés dans leur jus", explique Pierre-Marie Ganozzi.

Des moyens humains sont aussi demandés par le collectif en pointant du doigt une promesse sur les quotas de surveillants qui n’est pas respectée par la mairie. Une situation inadmissible pour Jordan, “Il manque beaucoup de personnel. À Lyon, le quota est d’un surveillant pour douze élèves en maternelle et d'un pour vingt élèves en primaire, ici, c'est un pour vingt-cinq en maternelle et un pour cinquante en primaire."

 

 

Le collectif a demandé à rencontrer le maire de Marseille après la manifestation, en vain. Mais le groupe ne compte pas en rester là. D’autres actions seront effectuées dans les semaines à venir.