La nouvelle, lue dans le Guardian par un client anglophone, a rapidement fait le tour du comptoir. Pour Jean-Pierre, un habitué, le sentiment est amer. S'il n'est pas totalement surpris, y voyant une manœuvre pour "gagner du temps" avant les municipales, il ne cache pas son désarroi. "On est franchement dans la déconfiture, dans le mauvais goût... c'est même désespérant. Je n'ai pas du tout envie de rire", confie-t-il, s'inquiétant de l'image de la France à l'étranger.

"Il n'avait pas les épaules" : l'analyse passionnée de Renaud, le kiosquier

Mais la parole la plus forte est venue de Renaud, le propriétaire du kiosque. Pour lui, cette démission n'est que le symptôme d'une crise plus profonde. Il jugeait l'éphémère Premier ministre "dépassé par le poste", estimant qu'il "n'avait pas les épaules" pour la fonction.

Au-delà de ce constat, il appelle la classe politique à l'unité : "Arrêtez de vous déchirer, arrêtez de vous disputer. Pensez au peuple ! [...] Il faut s'asseoir sur une table, discuter dans un débat sain et avancer ensemble".

Fustigeant les "petits groupes à droite à gauche", il plaide pour un retour aux fondamentaux : "Revenez à l'essentiel : la République, la nation, le peuple. [...] Pensons à l'avenir, aux enfants de demain".

Des clients "abasourdis" et "perdus"

Selon Renaud, ce sentiment est largement partagé par sa clientèle. "Les clients, ils sont un peu abasourdis, ils sont un peu perdus. Tout est flou", explique-t-il. Un témoignage qui dépeint une France déboussolée, en quête de leadership et de vision. Un appel à retrouver "l'esprit républicain" et le souffle de "la France des Lumières" pour enfin sortir du "surplace".

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