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Politique
À Martigues, Jean-Luc Di Maria officialise sa candidature pour 2026 : "Je ne m'interdis rien", même le RN ?3min
Par Joey Temple26/06/2025 à 07:00
L'élu d'opposition au conseil municipal de Martigues, Jean-Luc Di Maria a officiellement lancé sa candidature pour la mairie en 2026. Si en 2020 l'étiqueté LR disait impossible une alliance avec le RN, il laisse aujourd'hui planer le doute pour le scrutin municipal de mars prochain.
Jean-Luc Di Maria est-il prêt à tout ? En 2020, celui qui était alors candidat pour la deuxième fois à la mairie martégale, avait été catégorique. Au moment de présenter sa liste, sous les applaudissements de ses soutiens, le cinquantenaire clamait : "Je ne céderai jamais aux alliances d'intérêts, aux stratégies de calcul, au risque de perdre mon âme, à commencer par une alliance avec l'extrême droite. Qu'on l'entende bien, insistait-il, je dis bien que jamais, je n'accepterais aucun rapprochement avec le Rassemblement National."
Un mandat municipal plus tard, le ton semble s'être adouci chez Jean-Luc Di Maria. Plus question de s’opposer frontalement à l’extrême-droite. Sans affirmer, ni infirmer quelconque positionnement, l'élu répète qu'il ne "s'interdit rien".
En janvier 2025, le député et leader du Rassemblement National dans les Bouches-du-Rhône, Franck Allisio a lancé, pour les élections municipales de 2026, un "label" intitulé “La Provence qu’on aime”. Derrière ces mots, une initiative portée par l'extrême droite (RN et UDR, le parti d'Éric Ciotti). L'objectif, permettre aux candidats qui le souhaitent d'obtenir le soutien du RN sans avoir à se présenter sous la bannière du parti lepéniste en contrepartie de “gages de sincérité”, expliquait Franck Allisio de façon assez floue.
Mais alors qu’en est-il de Jean-Luc Di Maria ? Est-il prêt à s’affranchir de ses mots de 2020, pour obtenir le soutien de l’extrême-droite en 2026 ? Là encore, sa réponse laisse planer le doute. “Je ne m’interdis rien. Les choses bougent, les choses s’activent”, rétorque-t-il lors de l’officialisation de sa candidature. A-t-il été contacté par les équipes de l’extrême droite et de ce label ? “Je ne répondrai pas”, lâche l’élu dans un sourire.
Au-delà de ces questions de bannière, aucune grande annonce n’a été lancée. L’officialisation s’est faite en comité restreint. À ses côtés, seulement deux futurs colistiers. Sylvie Wojtowicz, fidèle soutien depuis 2014, et Didier Charrousset, première expérience politique pour cet ancien cadre territorial à la municipalité de Martigues.
Dans le fond, Jean-Luc Di Maria entend surtout agir en rupture de la politique menée par Gaby Charroux. “Martigues, aujourd’hui, c’est un bateau à la dérive, sans cap, sans vision. Le maire actuel, M. Charroux, incarne une impasse. À plus de 80 ans, il ne peut plus prétendre porter une vision d’avenir”, déroule le candidat qui assure : "je serai maire de Martigues en mars 2026". Le projet dans le détail devrait être présenté dans le courant de la rentrée, la liste attendra janvier 2026.
De l’autre côté de l’échiquier politique, chez La France Insoumise, contrairement à ce qu’affirme Jean-Luc Di Maria dans l’interview, Frédéric Grimaud, joint par Maritima, dément toute annonce de candidature pour 2026.
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