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Martigues: Gaby Charroux est mis en examen pour favoritisme3min

Par Cassandre Amouroux22/07/2025 à 07:30
Le maire de Martigues est mis en examen pour favoritisme dans le dossier de la Semivim. Le premier édile compte bien démontrer son innocence.
Le maire de Martigues, Gaby Charroux, a été mis en examen en avril dernier dans l’affaire de la Semivim, office HLM qu’il a présidé jusqu’en 2023. L’enquête porte principalement sur Patricia Baptiste, ancienne directrice du patrimoine de la Semivim et son conjoint Adel Baha également employé au sein du bailleur social. Tous deux ont été mis en examen en 2021, ils auraient favorisé des entreprises du BTP souhaitant remporter des marchés publics en leur donnant des renseignements, contre rémunération. La Ville de Martigues et la Semivim se sont constituées parties civiles dans ce dossier. Fin 2023, trois entreprises, filiales du groupe Omnium Développement, avaient signé des conventions judiciaires d'intérêt public (CJIP) et accepté de payer une amende de 1,7 million d'euros pour mettre fin aux poursuites pénales qui les visaient. Elles ont aussi été condamnées à payer 125.000 euros à la Semivim et 125.000 euros à la commune de Martigues au titre de "l'indemnisation de leur préjudice”.
Cette partie de l’instruction étant close, seul le motif de favoritisme a été retenu par la justice à l’encontre de Gaby Charroux. Le juge se penche sur une CAO (commission d’appel d’offre) à laquelle le maire n’a pas participé lorsqu’il était président de la Semivim. “Il n’y a pas de surprise”, affirme le maire dans les colonnes du média Blast. “Cette mise en examen est donc l’aboutissement d’une procédure qui a été menée à charge et à décharge, et a fait le jour – au vu du seul chef d’accusation retenu (favoritisme) – sur bien des contre-vérités énoncées depuis le début de cette affaire. Elle n’enlève rien à mon innocence”. Une innocence qu’il s’engage à démontrer dès que cela lui sera rendu possible.
Le PCF et le PS réagissent
Le maire de Martigues bénéficie du soutien de son parti : “Le motif ne retient en effet ni corruption, ni détournement, ni enrichissement. La question qui se pose est de savoir si des entreprises locales ont été favorisées ou pas. Quant au maire, c’est son rôle de PDG de la Semivim qui est questionné. Il n’y a aucune mise en cause personnelle”.
Le Parti Socialiste de Martigues réagit également et condamne les appels à la démission qui émane de l’opposition dans la presse. Pour le PS ces prises de position “bafouent le principe fondamental de la présomption d’innocence qui fondre notre État de droit (...) Certains voient dans cette situation une aubaine électorale”.
À ce stade, l’opposition n’a pas encore communiqué officiellement au sujet de cette mise en examen.
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