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Elections municipales anticipées : Rognac et Saint-Martin-de-Crau dans le vif du sujet

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Par Joey Temple24/10/2024 à 08:15

Dans ces deux villes, on aurait dû attendre 2026 comme partout pour avoir un nouveau maire, mais les récents évènements politiques imposent des élections anticipées. Les premiers tours sont prévus le 10 novembre à Saint-Martin-de-Crau et le 17 à Rognac.

C'était inévitable : rendez-vous aux urnes en novembre. À Rognac comme à Saint-Martin-de-Crau, les majorités municipales se fissurent depuis des mois. Les raisons sont différentes, mais le constat est le même. Au moins un tiers des sièges du conseil municipal sont vacants donc de nouvelles élections sont organisées.

Dans la Crau, le maire, Christophe Laufray, était devenu minoritaire au conseil municipal à la suite du départ de 14 élues dissident de son groupe. Pour éviter de devoir démissionner et de laisser le poste à son ancienne première adjointe désormais dissidente, le maire a demandé à ses derniers fidèles, début septembre, de démissionner pour provoquer de nouvelles élections municipales. Premier tour prévu le 10 novembre.

 

A Rognac, la droite au trois visages

 

Au nord-est de l’étang, les Rognacais font face à une situation quasi similaire. La maire (UDI) en poste Sylvie Miceli-Houdais est empêtrée dans des affaires concernant la gestion de fonds municipaux et des accusations de "management despotique". Conséquence, elle a, elle aussi, vu sa majorité s’effriter peu à peu avant de s’effondrer totalement cet été avec la démission de trois derniers élus.

Cette vague de démission estivale a achevé le processus enclenché pour provoquer une nouvelle élection municipale dont le premier tout aura lieu le 17 novembre. Les différents groupes politiques ont jusqu’à la fin du mois pour officialiser leur candidature en sous-préfecture. Le scrutin semble pour le moment se diriger vers un combat à quatre listes principales : trois qui iront de la droite à l’extrême droite et une de gauche.

A droite, on retrouvera la liste de la maire UDI sortante et deux autres composées de certains de ses dissidents. Une première portée par Willy Nicollet, ancien adjoint à la sécurité, est officiellement lancée depuis le 10 octobre. La liste se dévoile petit à petit sur les réseaux sociaux, mais une chose est d'ores et déjà confirmée par Willy Nicollet, l'ancien maire et désormais sénateur LR, Stéphane Le Rudulier n'en fera pas partie. Il ne fera pas non plus partie de la liste de la maire sortante qui l'a affirmé avec certitude. 

La seconde est plus proche de l'extrême droite. Elle ne devrait pas porter directement l'étiquette RN, mais sera soutenue par le parti de Marine Le Pen. Parmi ses membres, la liste comptera Lucien Daret, ancien adjoint de Sylvie Miceli-Houdais. Pour sa rentrée politique, le député Romain Tonussi, accompagné du patron du RN dans le département, Franck Allisio, avait choisi Rognac. Ils avaient évoqué qu'une liste proche du RN serait présentée, mais pour le moment, ça rame un peu.

La tête de liste est désignée, "il s'agit de Christophe Gonzalez", assure Lucien Daret. Mais pour le reste, il faudra attendre encore un peu puisqu'aucune communication n'a encore été faite. La liste, forte de son appui RN, pourra compter sur un électorat qui était bien acquis à sa cause pour les législatives (62% des suffrages exprimés pour le parti d'extrême droite au second tour en juillet dernier).

 

Vers une gauche unifiée ?

 

Trois listes à droite donc, mais une unique à gauche. En tout cas, une seule officiellement en campagne. Avec, à sa tête, Noré Boudissa, élu d'opposition dans l'actuel conseil municipal, la liste de gauche espère avoir sa carte à jouer face à un électorat de droite qui pourrait se perdre dans la multiplicité des propositions.

La campagne a démarré en grande pompe dimanche 20 octobre pour la gauche rognacaise. Devant la mairie, plusieurs militants ont sonné le début des hostilités jusqu'au passage aux urnes pour le premier tour, le 17 novembre prochain. Pour le moment, l'heure est à la "commission de contrôle des révisions des listes électorales" qui se tient ce jeudi 24 octobre. Une commission composée, entre autres, de Stéphane Le Rudulier qui ne s'est toujours pas positionné pour le scrutin qui arrive à grands pas. 

 

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