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Antidépresseurs en rupture de stock : les professionnels s'adaptent avec les préparations magistrales

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Par Norhène Ouerfelli04/06/2025 à 06:05

Depuis plusieurs mois, 14 médicaments, principalement des antidépresseurs, sont en rupture de stock dans de nombreuses pharmacies. Une situation anxiogène pour des patients fragiles.

Source d'angoisse, de panique, de peur et de repli, la pénurie d'antidépresseurs touche, de près ou de loin, en France près de 7 millions personnes. Quétiapine ou encore Téralithe, ces deux médicaments qui soignent, en autre, l'anxiété sont aujourd'hui presque impossibles à trouver. Alors forcement, médecins et psychiatres sont sollicités. "Ce sont pour beaucoup des traitements quotidiens, pour certains, on a eu du mal à trouver le bon dosage et la bonne molécule, c'est ce qui les inquiète", explique le docteur Sébastien Rose, psychiatre à Cabriès. "Mais on trouve toujours des solutions, même si ça prend du temps, même si c'est anxiogène, même si c'est angoissant !" tient à préciser le psychiatre. 

Et parmi ces solutions, certains pharmaciens élaborent eux-mêmes des préparations magistrales. "Ici, on fabrique des médicaments, que l'on peut sous-traiter pour d'autres pharmacies", nous explique Renaud Luchard, pharmacien titulaire à la pharmacie des Rosiers à Marseille. "Depuis l'accord de l'ANSM, l'agence nationale de sécurité du médicament, nous pouvons directement changer de molécule, en cas de pénurie, sans passer par la case médecin. Pour la Quetiapine, on l'a fait en grande quantité depuis le début de la pénurie", poursuit le pharmacien. Si cette pharmacie n'a pour le moment pas eu affaire à des patients agressifs, la situation reste quand même assez tendue. "C'est très compliqué pour eux de comprendre, de concevoir qu'il y ait autant de rupture, surtout dans la même famille de médicaments, car parfois, on ne peut pas s'adapter en switchant, beaucoup d'entre eux ont très peur parce qu'ils ont mis du temps à être stabilisés". 

Dans tous les cas, si vous êtes confrontés à cette situation, "la bonne solution, c'est toujours de se rapprocher de son ou ses professionnels de santé", tient à rappeler le docteur Sébastien Rose. 

 

 

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