C'est un rendez-vous devenu incontournable. Pour la deuxième année consécutive, Martigues met le paquet pour sensibiliser au handicap, qu'il soit visible ou invisible. Car comme le rappelle Lucile Gerara, bénévole d'APF France Handicap sur les Bouches-du-Rhône, "80% des handicaps sont invisibles".

Sur son stand, elle invite le public à découvrir au travers d'un quizz les célébrités qui vivent avec un trouble (Justin Bieber, Tom Holland, Stromae, Mariah Carey...), une manière ludique de rappeler que le handicap n'empêche pas le talent. "Notre mission, c'est de rompre l'isolement et de défendre les droits, notamment l'accessibilité qui reste un combat quotidien" martèle Dalila Benselka-Barbuti, la directrice de cette même structure (voir vidéo)

Le bégaiement, ce handicap méconnu

Parmi les stands, celui de l'association Bégaiement et Dysfluences interpelle. Son président, Henri Carradonna, milite pour libérer la parole, au sens propre comme au figuré.

Quand notre journaliste lui fait remarquer que "le bégaiement, c'est le seul handicap dont on se permet encore de rire", Henri nous distille quelques conseils 0 APPLIQUER lorsqu'on est confronté au bégaiement d'un enfant : "Ne jamais finir ses phrases à sa place. Il faut laisser le temps" ou sinon, terminer la phrase mais par un point d'interrogation et pas sur une affirmation qui va le déposséder de sa parole, et montrer ainsi qu'on est à l'écoute.

 

L'emploi : changer de regard pour recruter

Le handicap est-il un frein à l'embauche ? Pas pour Marilyne Debard, responsable d'équipe à France Travail. "On ne parle pas d'obstacles mais d'opportunités", assure-t-elle, citant des entreprises "handi-bienveillantes" du bassin martégal comme In2Win.

L'objectif est de faire comprendre aux employeurs que moyennant quelques adaptations (accompagnées par Cap Emploi ou l'Agefiph), une personne handicapée apporte des compétences et une résilience précieuses. "Il faut juste que l'entreprise ait la volonté d'accorder sa confiance".

 

Orienter les familles perdues

Cette journée est aussi une bouée de sauvetage pour les familles souvent démunies face au maquis administratif. 
Christine Montuori, professeure coordinatrice pour les élèves à besoins éducatifs particuliers, était présente pour guider une maman en détresse.

"Il y a des pistes, des partenaires comme Connect 13 ou le SRP de l'Estaque. Notre rôle, c'est d'aiguiller vers les possibles", explique-t-elle. Un travail de fourmi indispensable pour éviter que des jeunes ne se retrouvent sans solution à leur majorité.

Le salon se poursuit jusqu'à 17h à la Halle de Martigues. L'entrée est gratuite.